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Le Maroc renforce ses normes contre la pollution industrielle
Le Maroc s’engage dans une révision ambitieuse de son arsenal réglementaire pour mieux encadrer la pollution industrielle et protéger la qualité de l’air face aux risques sanitaires et environnementaux croissants. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Charte nationale de l’environnement, qui prévoit un renforcement des mesures de lutte contre les émissions polluantes.
Face à l’évolution rapide des technologies industrielles et aux exigences du climat, les outils adoptés il y a plus d’une décennie ne suffisent plus. Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable prépare donc un dispositif plus adapté aux réalités actuelles, capable de concilier développement économique et protection de l’environnement.
La révision ne se limite pas à l’ajustement des seuils d’émission. Elle vise une refonte globale des interactions entre les activités industrielles et leur environnement. Les secteurs du ciment, des phosphates, de la sidérurgie, de la céramique, de la briqueterie, de l’agroalimentaire ou encore du sucre sont ainsi invités à revoir leurs processus et à anticiper de nouvelles obligations. Des consultations avec les ministères sectoriels, la CGEM et les fédérations professionnelles permettront d’équilibrer contraintes industrielles et exigences sanitaires.
La pollution atmosphérique se manifeste par des gaz irritants comme les oxydes d’azote et de soufre, l’ozone troposphérique ou les particules en suspension. Ces substances ont des effets néfastes sur la santé, les écosystèmes et le climat. Leur contrôle exige des mécanismes de régulation plus stricts et des normes adaptées aux enjeux actuels.
Si le Maroc dispose déjà d’un cadre juridique solide, notamment la loi relative à la lutte contre la pollution de l’air, la mise à jour vise à harmoniser le dispositif avec les normes de qualité de l’air révisées récemment. Cette synchronisation est essentielle pour éviter tout décalage entre exigences sanitaires et obligations industrielles.
La méthode adoptée par le gouvernement repose sur un état des lieux précis des émissions, complété par une cartographie des zones et activités les plus contributrices à la dégradation de l’air. L’impact sanitaire constitue un axe central de l’analyse, complété par une étude comparative internationale afin d’identifier les normes et pratiques les plus performantes.
Les résultats de ces travaux serviront à définir de nouvelles valeurs limites d’émission, conciliant trois objectifs : intégrer les meilleures technologies disponibles, respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et permettre aux industriels de préserver leur compétitivité. Le système inclura également des méthodes de surveillance modernes et un renforcement de l’auto-contrôle des opérateurs.
Cette réforme ambitionne de promouvoir une approche préventive plutôt que corrective, responsabilisante plutôt que punitive et modernisante plutôt que conformiste. Le futur texte réglementaire doit ainsi devenir un levier de transition industrielle tout en protégeant la santé publique.