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Myrtille marocaine : un succès agricole à la conquête du monde
En l’espace d’une décennie, le Maroc a opéré une véritable métamorphose dans le secteur des fruits rouges, multipliant par douze ses exportations de myrtilles. Passées de 7 000 tonnes en 2013 à plus de 83 000 tonnes aujourd’hui, ces performances font du royaume un acteur désormais incontournable sur les marchés mondiaux.
Une montée en puissance fondée sur la stratégie et la rigueur
Ce bond spectaculaire n’est pas le fruit du hasard. Il s’inscrit dans une vision agricole stratégique, soutenue par des politiques publiques ambitieuses comme le Plan Maroc Vert puis Génération Green 2020–2030. La myrtille, considérée comme un « super fruit », a été identifiée comme une culture à haute valeur ajoutée, à la fois en termes économiques et sanitaires.
Le succès marocain repose sur des bases solides : un climat favorable, une disponibilité en eau dans certaines régions clés, et une capacité à produire plusieurs cycles par an. Des zones comme le Gharb, le Loukkos ou encore le Souss ont vu fleurir des exploitations modernes, souvent issues de partenariats entre acteurs locaux et groupes étrangers.
Les producteurs ont investi dans des techniques de pointe : systèmes d’irrigation goutte-à-goutte, serres climatisées, taille mécanisée, et surtout certifications internationales (GlobalG.A.P., GRASP, etc.) qui ouvrent les portes des grandes enseignes de distribution.
Une logistique optimisée pour des marchés exigeants
Autre atout majeur : la proximité géographique avec l’Europe. Grâce à une logistique bien huilée, les myrtilles marocaines peuvent atteindre les marchés français, espagnol, britannique ou allemand en moins de 72 heures après récolte. Cette rapidité garantit une fraîcheur optimale, renforçant l’attractivité du produit face à des concurrents plus éloignés comme le Chili, le Pérou ou le Canada.
« Le Maroc a construit un modèle cohérent, où l’ensemble de la chaîne de la parcelle au conditionnement répond aux standards internationaux », explique un consultant en agro-export basé à Casablanca.
L’Asie en ligne de mire
Mais le royaume ne compte pas s’arrêter là. À mesure que la demande mondiale progresse, en particulier en Asie où la classe moyenne adopte de plus en plus de produits “santé”, le Maroc tourne désormais son regard vers l’Extrême-Orient. La Chine, le Japon et la Corée du Sud figurent parmi les marchés les plus prometteurs pour les années à venir.
Pour répondre à ces nouveaux défis, plusieurs groupes internationaux ont consolidé leur présence au Maroc, notamment dans la culture et l’exportation de myrtilles. Une dynamique qui témoigne de la confiance dans l’écosystème agricole marocain et dans son potentiel à élargir son empreinte commerciale.
Une filière appelée à durer
Si le rythme actuel se poursuit, la myrtille pourrait devenir un produit phare de l’agro-export marocain, aux côtés de la tomate, des agrumes et de l’huile d’olive. Elle incarne à elle seule les ambitions du pays : concilier innovation agricole, performance économique et durabilité environnementale.
Le Maroc, fort de cette réussite, se profile ainsi comme un modèle d’agriculture moderne et compétitive, capable de s’imposer dans un marché globalisé en constante mutation.