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Nicolas Sarkozy détenu sous protection spéciale : deux officiers veillent sur l’ex-président
L’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé à Paris, bénéficie d’un dispositif de sécurité exceptionnel. Deux officiers de sécurité ont été installés dans la cellule voisine de la sienne, une mesure inédite mais jugée nécessaire « eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui », a expliqué le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, mercredi sur CNews et Europe 1.
« L’ancien chef de l’État bénéficie en temps normal d’une protection permanente, et ce dispositif a été maintenu en détention », a précisé le ministre, rappelant que la sécurité de l’ex-président constitue une responsabilité directe de l’État. Cette décision, prise en coordination avec les services pénitentiaires, vise à prévenir tout risque d’agression ou d’incident au sein de l’établissement, où Nicolas Sarkozy purge sa peine dans le cadre de sa condamnation pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes.
Le ministre a tenu à souligner que cette protection particulière n’était pas un traitement de faveur, mais une mesure de précaution liée à des menaces identifiées contre l’ancien président. « C’est évidemment un citoyen comme les autres, mais il y a des menaces plus importantes qui pèsent sur un ancien président de la République », a déclaré Laurent Nuñez, ajoutant que ce dispositif resterait en place « tant que nous le jugerons utile ».
Selon des sources proches du dossier, les deux officiers chargés de sa sécurité appartiennent à une unité spécialisée habituée à la protection rapprochée de personnalités publiques. Ils sont logés dans une cellule attenante, disposant d’un accès direct à celle de Nicolas Sarkozy. Leur présence vise à garantir une surveillance permanente, tout en respectant la confidentialité et la dignité de la détention de l’ancien président.
Son transfert vers la prison de la Santé, mardi, s’est également déroulé sous haute sécurité. Le convoi présidentiel a été escorté pour éviter tout débordement médiatique ou mouvement de curiosité, un dispositif similaire à celui employé pour des transferts sensibles. « C’est une procédure classique dans ce genre de circonstances, pour une personnalité potentiellement menacée », a insisté le ministre.
Cette situation, sans précédent dans l’histoire politique française contemporaine, soulève toutefois de nombreuses interrogations. Jamais un ancien président de la Ve République n’avait connu l’expérience de la détention. Entre symbole d’égalité devant la justice et mesures spéciales de sécurité, le cas Sarkozy illustre toute la complexité d’un équilibre entre justice et protection d’État.
À la prison de la Santé, l’ancien président, âgé de 70 ans, reste sous surveillance constante, dans une aile adaptée aux détenus nécessitant une protection particulière. Ce régime spécial, tout en respectant le cadre légal, souligne la singularité d’une situation où l’ancien chef de l’État devient un détenu, mais demeure une figure à risque.
