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Cybersécurité : les attaques de Jabaroot mettent en lumière les fragilités du Maroc
Depuis plusieurs mois, un mystérieux collectif se faisant appeler Jabaroot DZ secoue l’espace numérique marocain. Actif principalement sur Telegram, ce groupe mêle piratage informatique, diffusion de données sensibles et communication politique. Derrière une identité revendiquée comme algérienne mais aux contours opaques, les opérations de Jabaroot révèlent surtout les failles persistantes du Royaume face à l’escalade des cybermenaces.
Entre piratage et mise en scène numérique
Selon l’analyse de plusieurs experts, Jabaroot n’est pas une entité structurée mais plutôt une bannière utilisée par divers acteurs : hackers indépendants, activistes opportunistes, voire individus poursuivant des intérêts locaux. Certaines attaques spectaculaires, comme celle visant la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), auraient même été orchestrées par un hacker tunisien basé en Allemagne. À cela s’ajoutent des données incomplètes ou erronées diffusées par le groupe, renforçant l’idée d’une stratégie de déstabilisation plus que d’un véritable sabotage technique.
Des institutions fragilisées
Parmi les cibles revendiquées figurent des ministères stratégiques – Emploi, Agriculture, Relations avec le Parlement – mais aussi l’Ordre des notaires et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Les fuites annoncées concernent des millions de documents allant de certificats fonciers à des fichiers relatifs à des magistrats et fonctionnaires. Ces attaques ne se sont pas limitées aux institutions : plusieurs responsables politiques, dont Aziz Akhannouch et Mustapha Baïtas, ont vu leurs données personnelles exposées, souvent accompagnées d’accusations d’enrichissement illicite aussitôt démenties.
Le Maroc, cible régionale majeure
Le dernier Allianz Global Insurance Report 2025 classe le Maroc parmi les 23 pays les plus exposés aux cyberattaques dans le monde, et le seul de la région Maghreb-Moyen-Orient-Afrique du Nord à apparaître dans ce groupe à haut risque. Un signal inquiétant qui confirme la nécessité d’une réponse systémique face à des menaces en constante mutation.
Des défis structurels à relever
Malgré l’existence d’une stratégie nationale supervisée par la DGSSI, plusieurs fragilités persistent : manque de compétences spécialisées, infrastructures vieillissantes, coordination institutionnelle insuffisante. Pour renforcer sa résilience, le Royaume est appelé à accélérer la formation en cybersécurité, mettre en place un centre national d’opérations de sécurité (SOC), moderniser son cadre juridique et intensifier la coopération internationale.
Car au-delà de l’agitation numérique orchestrée par Jabaroot, ces attaques rappellent une évidence : la cybersécurité n’est plus une option, mais une condition essentielle de la souveraineté numérique et de la stabilité institutionnelle.