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Ouverture à Fès de la cinquième édition du Congrès Mondial du Soufisme
La cinquième édition du Congrès Mondial du Soufisme s’est ouverte mardi à Fès, rassemblant cheikhs, universitaires et personnalités venues de plusieurs pays. Organisé par le Centre académique international d’études soufies et esthétiques (IACSAS), le congrès se déroule sous le thème « Science de la purification : édification de l’Homme et préservation des patries » et réunit plus de 400 conférenciers issus de 30 pays.
Des érudits du Maroc, du Nigeria, du Tchad, d’Éthiopie, du Soudan, d’Égypte, de la Tunisie, de la Jordanie, du Sénégal, du Royaume-Uni, des États-Unis, ainsi que d’autres pays du Moyen-Orient et d’Asie, mettent l’accent sur le modèle marocain de promotion d’un Islam modéré. Le soufisme y est présenté comme un rempart idéologique contre la radicalisation.
Selon les organisateurs, le thème choisi cette année illustre l’engagement des maîtres soufis à « réaliser cette édification divine, en se concentrant sur l’approche de purification (Tazkiya) », afin de reconstruire l’Homme de l’intérieur et de faire de lui « un réceptacle adéquat pour la connaissance divine ». Le soufisme constitue, dans le contexte marocain, un pilier essentiel de la religiosité, en articulation avec la jurisprudence malékite et la doctrine acharite.
Le programme du congrès, qui s’étendra sur deux jours, comprend des séances portant sur des thématiques variées telles que « le Soufisme et la consolidation des valeurs de la citoyenneté agissante », « Soufisme et purification de l’âme », ou encore « Soufisme et développement civilisationnel ». Les discussions aborderont également le rôle des zaouias dans le développement socio-économique du Maroc, le Soufisme féminin marocain, ainsi que la contribution du Soufisme à la culture de paix.
La rencontre se clôturera par une série de recommandations et rendra hommage à certaines figures majeures du Soufisme marocain et international.