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Polémique au Japon : Le prix du riz fait tomber un ministre
Dans un contexte économique tendu marqué par la flambée du prix du riz, aliment de base au Japon, une plaisanterie mal calibrée a coûté son poste au ministre de l’Agriculture. Taku Eto a présenté sa démission mercredi 21 mai 2025, après une déclaration perçue comme déconnectée de la réalité sociale que vivent de nombreux Japonais.
Lors d’un événement public tenu le week-end précédent, le ministre a déclaré ne jamais acheter de riz, affirmant en plaisantant : « Mes soutiens m’en donnent tellement que je pourrais pratiquement en vendre. » Des propos qui ont immédiatement déclenché une vague de critiques, sur fond d'inflation record des produits alimentaires, en particulier du riz dont le prix a presque doublé en l’espace d’un an.
Face à l’indignation grandissante, Junya Ogawa, figure du Parti démocrate constitutionnel du Japon, principal parti d’opposition, a qualifié la remarque d’« extrêmement inappropriée, distante et intolérable ». L’affaire a cristallisé le malaise d’une opinion publique déjà éprouvée par les difficultés économiques et les aléas climatiques qui ont affecté les récoltes.
Le Premier ministre Shigeru Ishiba a accepté la démission de M. Eto dans la foulée, estimant qu’il ne fallait pas compromettre davantage la mise en œuvre de la politique agricole. Le gouvernement avait déjà été contraint, ces derniers mois, de puiser dans ses réserves stratégiques de riz, face à la combinaison d’une production en baisse et d’achats massifs liés aux craintes d’un séisme annoncé.
Tentant de se justifier, Taku Eto a reconnu avoir exagéré et a même évoqué les remontrances de son épouse : « Elle m’a rappelé que c’était elle qui achetait le riz quand nos stocks étaient à sec. » Des excuses jugées insuffisantes par les critiques, qui ont vu dans cette maladresse un symptôme d’un éloignement du monde politique par rapport aux préoccupations du quotidien.
Pour tourner la page, le chef du gouvernement a nommé Shinjiro Koizumi, ancien ministre de l’Environnement et fils de l’ex-Premier ministre Junichiro Koizumi, à la tête du ministère de l’Agriculture. Apprécié pour sa communication moderne et son image de réformateur, le nouveau ministre est attendu sur des mesures concrètes pour juguler l’inflation et redonner confiance aux consommateurs.
Avec ce changement au sein du gouvernement, le Japon espère reprendre la main sur une situation sociale et économique délicate, où les mots comptent autant que les actes.
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