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Postes stratégiques : l’Intérieur serre la vis face aux nominations irrégulières
Le ministère de l’Intérieur a décidé de frapper fort. Face à une vague de nominations jugées irrégulières au sein des communes, les services centraux de tutelle ont adressé de nouvelles directives aux présidents des conseils communaux. L’objectif : mettre fin à la désignation de fonctionnaires non qualifiés à des postes clés, souvent sans respecter le cadre légal défini par le décret n° 2.21.580 encadrant les nominations dans les administrations territoriales.
Ces instructions, relayées par la Direction générale des collectivités territoriales, interviennent après réception de plusieurs rapports alarmants. Ceux-ci pointent du doigt des pratiques préoccupantes observées notamment dans les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra. Plusieurs présidents de communes y auraient nommé, sans concours ni évaluation préalable, des agents considérés comme « fidèles » à des fonctions sensibles. Une logique de loyauté personnelle qui a souvent primé sur les critères de compétence et d’expérience.
Des conséquences sur le terrain
Ces nominations hasardeuses ont généré un climat de tension au sein des administrations communales. Dans certains cas, des fonctionnaires expérimentés ont été évincés au profit de profils issus des échelons inférieurs, peu ou pas qualifiés pour les postes occupés. À Berrechid, par exemple, un technicien unique aurait été chargé simultanément de la gestion des services techniques, des espaces verts et de l’urbanisme – une accumulation de responsabilités sans fondement réglementaire.
Ces situations ont parfois conduit à de véritables blocages administratifs. Des dossiers de citoyens ou d'investisseurs se sont retrouvés gelés, du fait de l’inadéquation entre les compétences des agents désignés et les exigences des fonctions exercées. Des témoignages évoquent également des cas d’humiliation professionnelle, où des agents mieux gradés se retrouvent sous les ordres de collègues moins expérimentés mais politiquement protégés.
Vers une série d’inspections ciblées
Le ministère ne compte pas en rester là. Des commissions d’inspection sont en cours de préparation pour se rendre dans plusieurs communes identifiées comme problématiques. L’objectif est de vérifier le respect des procédures de nomination, et de rappeler les fondamentaux du décret en vigueur, qui repose sur des principes de transparence, de mérite et d’égalité des chances.
Les rapports internes mentionnent en outre l'utilisation douteuse d’assistants techniques et administratifs à des postes de direction, parfois dans des services aussi sensibles que les régies fiscales ou la gestion du patrimoine communal. Ce détournement des fonctions prévues par le décret n° 2.10.452 alimente les soupçons de mauvaise gestion, voire d’irrégularités financières.
Un signal fort pour restaurer la confiance
En s’attaquant frontalement à ces pratiques, le ministère de l’Intérieur entend réaffirmer son engagement en faveur d’une gouvernance locale fondée sur la compétence et la rigueur. À l’heure où les citoyens attendent des services publics efficaces et transparents, la mise à l’écart de profils inadaptés dans les postes stratégiques devient une priorité nationale.
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