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Salé recense ses bâtisses menaçantes : entre prévention et urgence patrimoniale
Depuis plusieurs jours, la ville de Salé a entamé une vaste opération de recensement des bâtiments en péril dans ses quartiers historiques. Objectif : éviter de nouveaux drames humains et amorcer une réhabilitation à la hauteur de son patrimoine.
Les vieilles ruelles de Mellah, Bab Lamrissa et Sidi Moussa sont actuellement passées au peigne fin par des commissions pluridisciplinaires. Composées d’urbanistes, d’ingénieurs en génie civil, de représentants des autorités locales et de membres de la protection civile, ces équipes ont pour mission d’évaluer l’état de délabrement des structures et d’identifier les zones à haut risque.
À l’origine de cette initiative : une volonté claire de prévenir les effondrements soudains qui, par le passé, ont déjà causé des pertes humaines. Ce recensement s’inscrit également dans le cadre du plan national de restauration des médinas 2022-2026, porté par la ministre de l’Habitat, Fatima Ezzahra El Mansouri. Ce programme ambitieux prévoit un diagnostic approfondi et localisé des zones urbaines fragiles, avec une classification rigoureuse des bâtiments selon leur niveau de dangerosité.
Selon les dernières estimations de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, plus de 6.000 édifices en situation critique ont été recensés à Rabat-Salé. Ce chiffre grimpe à 10.000 dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et atteint 4.000 dans la région de Casablanca-Settat. Ces données donnent la mesure du défi à relever.
Cependant, malgré les annonces officielles, certaines voix s’élèvent pour appeler à des actions concrètes et rapides. Des associations locales s’inquiètent de voir cette opération se limiter à une simple formalité administrative. Elles demandent la mise en œuvre effective de programmes de relogement pour les habitants exposés, ainsi qu’un calendrier clair pour les travaux de réhabilitation.
Alors que les commissions poursuivent leurs inspections, les habitants, eux, vivent entre incertitude et espoir. Car au-delà de la sécurité immédiate, c’est tout un pan de l’histoire architecturale et sociale de Salé qui est en jeu.
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