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Sept morts et 71 blessés dans de nouvelles frappes au Darfour
La violence s’intensifie une fois de plus dans la région du Darfour. Dans la soirée de samedi, au moins sept personnes ont été tuées et 71 blessées lors de frappes aériennes qui ont visé la capitale du Darfour-Nord, El-Facher, selon des sources médicales locales. Le bilan, encore provisoire, pourrait s’alourdir dans les heures à venir.
Ces attaques, attribuées aux Forces de soutien rapide (FSR), ont touché plusieurs quartiers densément peuplés situés à proximité de l’aéroport, un secteur stratégique que les paramilitaires tentent de contrôler depuis des mois. El-Facher, assiégée depuis mai 2024, demeure la dernière grande ville du Darfour encore tenue par l’armée soudanaise.
Une ville coupée du monde
Depuis plusieurs semaines, les habitants décrivent une escalade de la violence marquée par des bombardements répétés, des pillages et une insécurité grandissante. Faute d’aide humanitaire, El-Facher, où vivent encore près de 300.000 personnes, est aujourd’hui quasiment isolée. La famine menace non seulement la population de la ville, mais aussi les camps de déplacés alentours, comme celui d’Abou Chouk, où la malnutrition a déjà atteint des niveaux alarmants.
Face aux bombardements incessants, de nombreux habitants tentent de fuir, tandis que d’autres creusent des tranchées de fortune pour se protéger. L’ONU alerte sur la gravité de la situation, qualifiant El-Facher d’« épicentre de la souffrance des enfants » au Soudan.
Un conflit sans issue
Depuis avril 2023, le pays est ravagé par la guerre opposant l’armée soudanaise aux FSR. En deux ans, ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et contraint des millions de personnes à l’exil. Pour les organisations humanitaires, la crise soudanaise est désormais la plus grave au monde, tant par l’ampleur des déplacements que par la détresse humanitaire qu’elle provoque.
Alors que les combats se poursuivent, la population civile continue de payer le prix le plus lourd d’une guerre sans horizon de paix.