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Soupçons de détournement immobilier : des fonctionnaires de l’Intérieur dans la tourmente
Des rapports récents font état de soupçons d’enrichissement illicite et de spéculation immobilière impliquant plusieurs fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. Des structures censées faciliter l’accès au logement pour les agents publics aux revenus modestes se retrouvent au cœur d’un scandale mettant en lumière des pratiques opaques et potentiellement illégales.
Au centre de cette affaire, les amicales d’habitation associations internes créées pour promouvoir des projets immobiliers au profit des fonctionnaires semblent avoir été dévoyées de leur mission première. Selon des documents transmis par les services des « affaires intérieures » de certaines préfectures, ces entités auraient été utilisées par certains agents pour servir des intérêts personnels, par le biais de montages fonciers douteux et de transactions non transparentes.
Des « fonctionnaires promoteurs » dans les rangs
Des sources bien informées indiquent que des fonctionnaires influents se sont servis de leur position pour intégrer les bureaux de gestion de ces amicales, les transformant en plateformes de spéculation. Ces individus, parfois qualifiés de « fonctionnaires entrepreneurs », auraient attribué des logements et terrains à des proches ou à des partenaires immobiliers, souvent en dehors de tout cadre légal. Des protestations internes provenant de plusieurs régions, notamment dans la région de Casablanca-Settat, dénoncent un accaparement des projets par une minorité bien placée, au détriment des véritables ayants droit.
Des plaintes et des enquêtes en cascade
Face à cette situation, l’administration centrale a été saisie de nombreuses plaintes. Des fonctionnaires lésés y dénoncent des pressions, des manipulations des listes de bénéficiaires, et même des tentatives de chantage. Certains évoquent un système où l’octroi de terrains situés dans des zones convoitées aurait été conditionné à des faveurs ou à des promesses de rétrocession après construction.
L’Inspection générale de l’administration territoriale a récemment lancé des inspections dans plusieurs préfectures. Ces missions ont mis en lumière des blocages inexpliqués de dossiers administratifs, comme des demandes de certificats de conformité malgré l’obtention préalable des autorisations de construire.
Des ramifications judiciaires
Certains dossiers ont déjà été portés devant la justice. La police judiciaire aurait entendu plusieurs parties impliquées dans différentes communes. Des enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur les mécanismes d’attribution des lots, l’origine des fonds investis et les conditions d’adhésion aux amicales. Parmi les éléments examinés figurent aussi des cas où des non-fonctionnaires amis ou proches de responsables auraient bénéficié de lots immobiliers sans justification légale ni contrepartie financière.
Un vide juridique exploité
Selon les rapports consultés, le cadre réglementaire actuel ne permettrait pas de prévenir efficacement ces dérives. Les amicales serviraient ainsi de paravent à des opérations illégales, dans certains cas comparables à des actes de falsification de titres fonciers. Ce vide juridique offre un terrain propice à des formes nouvelles de corruption administrative, à rebours de l’éthique attendue dans la gestion de l’habitat fonctionnel.
Alors que la crise du logement touche de plein fouet les agents aux revenus modestes, les révélations autour de certaines amicales d’habitation jettent une ombre sur la probité de l’appareil administratif. Les demandes d’enquêtes se multiplient, et l’opinion publique s’attend désormais à des sanctions exemplaires pour restaurer la confiance dans un système censé garantir l’équité. Le ministère de l’Intérieur est désormais sommé de faire le ménage dans ses rangs.