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Steadright Critical Minerals prépare une nouvelle campagne de forage au Maroc
La société canadienne Steadright Critical Minerals a annoncé qu’elle avait présélectionné plusieurs entreprises de forage afin d’évaluer les ressources du site minier de Goundafa, au Maroc. L’objectif : confirmer les teneurs historiques d’un gisement polymétallique estimé à 6,62 millions de tonnes de minerai contenant notamment du cuivre, du plomb, du zinc, de l’argent et de l’or.
Selon l’entreprise, les propositions soumises concernent un gisement présentant des teneurs moyennes de 2,1 % en zinc, 1,8 % en plomb, jusqu’à 2,1 % en cuivre, et des zones riches atteignant 3,5 g/t d’or. Steadright prévoit de lancer la première phase de ses opérations exploratoires dès décembre 2025, avec un programme de levés géologiques et de forages de reconnaissance.
Cette campagne ciblera principalement le secteur du Vein I, historiquement exploité entre 1926 et 1956, et qui aurait produit près de 320 000 tonnes de minerai présentant des teneurs élevées, notamment plus de 10 % en métaux et 400 g/t d’argent. L’entreprise souhaite confirmer ces estimations et produire un rapport conforme à la norme canadienne NI 43-101, standard de référence en matière d’évaluation minière.
Un gisement sous-exploré mais prometteur
Les études géologiques récentes, notamment un rapport de 2022 signé par Omar Guillou pour le compte de CMS, soulignent le potentiel encore sous-évalué du gisement. Les analyses indiquent que seules les 600 premiers mètres verticaux ont été étudiés, alors que les prolongements pourraient atteindre 1 400 mètres de profondeur. De plus, plusieurs structures latérales, comme les Veins IV, V et VI, présentent des prolongements visibles en surface mais restent à confirmer par forage.
Environ 1,7 million de tonnes de minerai demeurent par ailleurs directement accessibles à travers les anciens travaux souterrains, selon un rapport du BRPM de 1985. Des mesures récentes effectuées par fluorescence X à l’intérieur de la mine ont révélé des teneurs métalliques supérieures à celles enregistrées durant la période coloniale.
L’exploitation de la mine de Goundafa, ouverte en 1923, s’était arrêtée en 1956, non pour des raisons économiques mais à la suite des changements liés à l’indépendance du Maroc. Les accès principaux ont depuis été condamnés pour des raisons de sécurité, mais leur réouverture est jugée techniquement faisable et peu coûteuse.
Le projet TitanBeach en parallèle
En parallèle du projet Goundafa, Steadright poursuit son développement sur le gisement de sables minéralisés TitanBeach, situé dans le sud du Maroc, près de Tan-Tan. L’entreprise prévoit de rencontrer les autorités marocaines mi-novembre afin de finaliser les demandes d’autorisations minières et environnementales. Une première phase d’exploration s’est déjà déroulée en septembre et octobre, tandis qu’un retour sur le terrain est prévu pour novembre.
Le rapport économique préliminaire (PEA) détaillera les procédés de traitement envisagés, ainsi que la configuration des modules industriels qui devraient être construits localement.
Un engagement stratégique au Maroc
Pour Matt Lewis, président-directeur général de Steadright, la stratégie de l’entreprise repose sur une approche pragmatique : « Notre objectif est d’acquérir des actifs proches d’une mise en production réelle afin de générer rapidement des revenus. Nous avons pleine confiance dans les compétences de notre équipe marocaine et dans la coopération des autorités locales. »
Fondée en 2019, Steadright Critical Minerals Inc. concentre ses activités sur l’exploration de métaux critiques au Maroc et au Canada. Outre Goundafa et TitanBeach, elle détient le projet RAM, situé près de Port-Cartier (Québec), couvrant plus de 11 000 acres riches en nickel, cuivre, cobalt et métaux précieux.
