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Surtaxe américaine de 30 % sur les exportations algériennes
Le 9 juillet 2025, le président américain Donald Trump a confirmé la fin du délai de trois mois accordé à plusieurs pays pour finaliser les accords commerciaux bilatéraux avec les États-Unis. Parmi les pays concernés, l’Algérie se voit désormais appliquer une surtaxe douanière de 30 % sur tous ses produits exportés vers le marché américain, à compter du 1er août 2025.
Dans une lettre officielle adressée au président algérien Abdelmadjid Tebboune, Donald Trump a justifié cette décision en soulignant que la relation commerciale entre les deux pays est « loin d’être réciproque ». En effet, alors que l’Algérie applique des droits de douane élevés – jusqu’à 59 % – sur les produits importés des États-Unis, la taxe américaine fixée à 30 % vise à rééquilibrer cette situation. Le président Trump a également averti que toute augmentation des droits de douane algériens sur les produits américains entraînera une hausse équivalente des surtaxes imposées par les États-Unis.
Ce nouveau tarif douanier impactera lourdement plusieurs secteurs d’exportation algériens, notamment les hydrocarbures. L’Algérie, qui fournit aux États-Unis du pétrole brut et raffiné, ainsi que des produits tels que le ciment, l’acier, le rond à béton et des engrais azotés, verra sa compétitivité sur le marché américain considérablement réduite. À noter que l’acier algérien fait déjà face à une surtaxe spécifique de 50 % aux États-Unis, en plus des 30 % récemment annoncés.
Cette taxation rendra les produits algériens plus chers par rapport à ceux d’autres pays exportateurs vers les États-Unis, comme le Nigeria, qui bénéficie de taxes plus faibles (10 à 14 %). Cela pourrait entraîner une perte significative de parts de marché pour l’Algérie, particulièrement dans un contexte où la compétitivité algérienne repose en grande partie sur l’accès à un gaz naturel à prix avantageux pour l’industrie locale.
Sur le plan commercial, la mesure pourrait modifier l’actuelle balance favorable à l’Algérie dans ses échanges avec les États-Unis. En 2024, les échanges bilatéraux ont atteint 3,5 milliards de dollars, avec un excédent de 1,5 milliard en faveur de l’Algérie. Cependant, Donald Trump a exprimé dans sa lettre son intention de réduire ce déséquilibre, qu’il attribue aux barrières tarifaires et non tarifaires algériennes.
Il est également à noter que la politique tarifaire américaine, initiée par Donald Trump, prévoit un droit de douane de base de 10 % sur toutes les importations, avec des surtaxes supplémentaires pouvant atteindre 50 % sur certains secteurs stratégiques tels que le cuivre, l’acier, l’aluminium, ainsi que 25 % sur les voitures. Certains produits pharmaceutiques peuvent même être taxés jusqu’à 200 %.
Pour Alger, la réduction des barrières douanières pourrait être une voie pour voir la surtaxe américaine revue à la baisse, une option que le gouvernement algérien devra étudier attentivement dans les mois à venir.