-
20:01
-
19:01
-
18:05
-
17:03
-
16:06
-
15:33
-
15:02
-
14:08
-
13:05
-
12:05
-
11:06
-
10:01
-
09:04
-
08:09
-
07:04
Suivez-nous sur Facebook
Suspension de chaînes TV après le drame d’Alger
Les autorités algériennes ont annoncé, samedi, la suspension temporaire de quatre chaînes de télévision privées à la suite de leur traitement jugé « irrespectueux » du tragique accident de bus survenu à Alger.
Les chaînes El Bilad, El Watania, El Hayat et Echourouk sont visées par une sanction de 48 heures. La mesure concerne aussi bien la diffusion satellitaire que le direct en ligne, avec interdiction de publier de nouveaux contenus numériques. Les responsables de l’audiovisuel exigent par ailleurs le retrait immédiat des vidéos jugées contraires à l’éthique.
Des manquements professionnels pointés du doigt
Dans leur communiqué, les autorités reprochent aux médias sanctionnés d’avoir diffusé des interviews de blessés en pleine urgence médicale, d’avoir harcelé des familles endeuillées et montré des images violentes sans avertissement préalable. La priorité donnée à l’audience et aux interactions numériques, au détriment de la dignité des victimes, est au cœur des critiques.
Un drame qui a bouleversé le pays
L’accident s’est produit vendredi, lorsqu’un bus de transport collectif est tombé d’un pont dans la commune de Oued Harrach, à Alger. Le dernier bilan officiel fait état de 18 morts et 10 blessés. Des vidéos amateurs, rapidement relayées sur les réseaux sociaux, montrent des passants se jetant dans l’eau pour tenter de sauver les passagers piégés. Selon des témoins, le véhicule transportait environ 35 personnes, ce qui expliquerait la gravité du bilan.
Appels à une enquête approfondie
Ce drame a provoqué une onde de choc dans tout le pays, avec des appels insistants à une enquête sur les causes de l’accident et sur l’état du parc de transport public, souvent critiqué pour son manque d’entretien et de sécurité.
La suspension des chaînes de télévision a relancé le débat sur la liberté des médias en Algérie et sur la frontière délicate entre droit à l’information et respect de la dignité humaine lors de la couverture de catastrophes.