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Une campagne de désinformation anti-marocaine dénoncée en Espagne
Le projet Clima Informa, qui vise à prévenir la désinformation liée au climat et à l'environnement, a récemment publié un article remettant en cause la crédibilité de la campagne anti-marocaine engagée dans les médias espagnols depuis l'émission d'une notification sanitaire européenne sur une cargaison de fraises marocaines.
Selon l'analyse de Clima Informa, les alertes sanitaires concernant les produits agricoles marocains ne sont pas plus fréquentes ou graves que la normale et ne créent pas non plus une concurrence déloyale pour les entreprises espagnoles. L'article souligne que les récits sur l'agriculture marocaine contiennent des faits réels qui sont amplifiés et déformés pour générer de la désinformation.
Suite à la première alerte sanitaire concernant l'hépatite A supposément découverte dans une cargaison de fraises marocaines, des informations erronées se sont répandues affirmant ou insinuant que des substances dangereuses sont courantes dans les produits en provenance du Maroc. Des contenus comme des vidéos fabriquées avec des lumières ultraviolettes ont été répandus pour supposément prouver une contamination des produits agricoles marocains comme les haricots verts par exemple. Cependant, cette méthode ne peut pas démontrer la présence de contamination.
L'article rappelle également que malgré la campagne médiatique qui s'est dirigée contre le Maroc et ses produits, motivée par la grogne des agriculteurs espagnols qui se plaignaient à la base de "concurrence déloyale" du fait que les produits marocains sont moins chers, le premier lot de fraises — avec lequel l'histoire a débuté — n'a jamais été distribué sur les marchés.
De plus, le site d'information espagnol en collaboration avec le projet Clima Informa qui lutte contre les fake news a indiqué que le système RASFF enregistrait chaque jour des dizaines d'alertes concernant des denrées alimentaires et des aliments pour animaux contaminés, mais toutes ne présentent pas un risque pour la santé et n'atteignent pas les consommateurs. En outre, ces alertes "ne s'adressent pas aux consommateurs, mais aux autorités des pays membres afin qu'ils puissent prendre des mesures". Il y a eu de ce fait une volonté de faire croire aux consommateurs de la présence de produits contaminés sur les marchés européens.
Enfin, l'article souligne que le Maroc, contrairement à l'acharnement médiatique qu'il a subi, est loin d'être le pays dont les produits sont les plus notifiés par le système RASFF. Le pays avec le plus d'alertes est la Turquie, indique un graphique, alors que le Maroc est placé tout en bas du classement. De plus, le Maroc affiche une nette baisse des alertes sur ces produits contrairement à la France, les Pays-Bas, l'Espagne ou encore l'Italie qui évoluent en hausse entre 2020 et 2023.