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Ramadan 2025 : Traditions en sursis
En cette année 2025, le mois de Ramadan est marqué par des bouleversements qui s'écartent des traditions bien ancrées. Entre conditions climatiques imprévisibles, inflation persistante et transformation des modes de vie, certaines professions autrefois indissociables de cette période sacrée tendent à disparaître. Ces métiers, transmis de génération en génération, sont aujourd'hui menacés par la modernisation et l'évolution des habitudes.
Le mesaharati, un réveil folklorique en voie d'extinction
Peu connu des jeunes des générations Z et Alpha, le mesaharati était autrefois un crieur public qui arpentait les ruelles aux premières heures du matin pour réveiller les jeûneurs avant l'aube. Armé d'un tambour et de chants traditionnels, il était une figure incontournable du Ramadan. Si cette coutume subsiste encore dans certaines villes marocaines, elle est aujourd'hui supplantée par les alarmes de smartphones et les notifications automatiques. En 2025, avec une urbanisation grandissante et une société hyperconnectée, cette pratique semble condamnée à devenir un simple attrait touristique.
Une gastronomie traditionnelle en péril
Le Ramadan est aussi une célébration des saveurs et des plats emblématiques. Cependant, la tendance croissante du healthy diet modifie progressivement les habitudes alimentaires. Des délices sucrés comme la chebakia, les qatayefs ou les briwates, autrefois préparés artisanalement pour le ftour, sont peu à peu remplacés par des alternatives plus diététiques. Si l’aspect nutritionnel est mis en avant, cette transition pénalise les petits vendeurs et artisans familiaux qui peinent à rivaliser avec les chaînes industrielles et les supermarchés. En 2025, la popularité des desserts standardisés, comme le cake du Koweïtien Ahmed Al Zamel, omniprésent sur TikTok, menace ces traditions culinaires.
La fin des halqa, contes d'antan face aux écrans
Les soirées de Ramadan étaient jadis rythmées par les conteurs (halqa) qui, dans les places publiques et les cafés, captivaient leur audience avec des récits tirés du patrimoine oral. Mais face à la domination des séries télévisées, des plateformes de streaming et des réseaux sociaux, ce métier se raréfie. Hormis sur la place Jamaa El Fna à Marrakech, cette tradition peine à subsister. En 2025, les jeunes préfèrent les contenus numériques, reléguant ces gardiens de l’histoire à l'oubli.
Un patrimoine en quête de sauvegarde
La disparition de ces métiers ramadanesques pose une question fondamentale : comment préserver un héritage culturel face à la mondialisation et à la modernité ? Certains considèrent cette évolution comme inéluctable, tandis que d'autres appellent à des initiatives de sauvegarde, à travers le tourisme culturel, des festivals ou la transmission aux nouvelles générations. En ce mois de Ramadan, il semble essentiel de rendre hommage à ces figures qui ont forgé l'ame de cette période sacrée, avant qu'elles ne disparaissent dans l'oubli.