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Affaire Asilah : des personnalités influentes impliquées dans une vaste fraude foncière
La Chambre criminelle d’appel de la Cour d’appel de Tanger se réunit ce jeudi 23 janvier pour examiner un appel introduit par le Procureur général du Roi, concernant l’immatriculation foncière du tribunal de première instance d’Asilah ainsi que de trois grandes avenues. Ce dossier, inscrit sous le numéro 370/2611/2024, est au cœur d’une affaire où de puissantes personnalités sont accusées de s’être emparées de biens publics à des fins personnelles.
Le dossier a attiré l’attention des autorités et du public en raison de son envergure, impliquant une organisation criminelle opérant au niveau foncier. En effet, des conservateurs fonciers, le fils d’un avocat renommé de Casablanca, ainsi que des promoteurs immobiliers, font face à des accusations graves liées à la constitution d’une organisation criminelle, la falsification de documents officiels et des actes frauduleux.
L’affaire remonte à la plainte déposée par une femme auprès du juge d’instruction à Tanger, qui a révélé des irrégularités dans un projet immobilier impliquant un terrain de 60 hectares, situé au cœur d’Asilah. Selon ses déclarations, elle avait mandaté un avocat pour la représenter dans cette affaire, mais a découvert que le bien foncier était devenu, contre toute attente, la propriété du fils de son avocat et d’un entrepreneur influent de la région.
Les deux individus, après s’être approprié le terrain, auraient mis en place des titres fonciers relatifs à des lotissements et institutions publiques construits par l’État marocain sur cette parcelle. Cette manœuvre leur aurait permis de détourner des fonds publics, en récoltant des sommes atteignant jusqu’à deux milliards de dirhams dans le cadre des procédures d’expropriation pour utilité publique.
Des enquêtes complémentaires ont révélé que plusieurs boulevards et rues emblématiques d’Asilah, tels que l’avenue Mehdi Ibn Toumert et l’avenue du Prince Héritier, ont été enregistrés sous le nom de la plaignante, bien qu’aucun lien avec le terrain initial ne puisse être établi. Les accusés sont également suspectés d’avoir fabriqué des titres fonciers fictifs, sans aucune base légale.
Cette affaire de fraude foncière s’ajoute à une série de scandales immobiliers qui secouent la région et fait redoubler les appels à une réforme du système foncier marocain. Il convient de rappeler que, lors de l’examen initial du dossier, le tribunal de première instance d’Asilah avait prononcé un jugement d’acquittement. Toutefois, le Procureur général et la plaignante ont formé un appel, en arguant que le jugement ignorait des preuves cruciales, notamment 165 documents considérés comme des preuves de falsification.
Cette affaire de mafia immobilière, qui a secoué la ville calme d’Asilah, soulève de nombreuses questions sur la gouvernance et la transparence dans la gestion foncière au Maroc, ainsi que sur la nécessité de renforcer la vigilance dans les procédures d’expropriation pour utilité publique.
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