Brigitte Macron s’excuse auprès des victimes après ses propos polémiques

Mardi 16 - 08:44

Brigitte Macron est sortie de son silence. Après plusieurs jours de controverse autour de ses propos tenus début décembre à l’encontre de militantes féministes, l’épouse du président français a exprimé lundi soir ses regrets dans une interview accordée au média Brut. Pour la première fois, elle a réagi publiquement à la vidéo devenue virale où on l’entend qualifier des militantes de « sales connes ».

« Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, c’est à elles et à elles seules que je pense », a affirmé la Première dame, insistant sur le fait que ses mots étaient destinés à un cercle restreint, dans un moment qu’elle pensait privé. Brigitte Macron a assuré qu’elle ignorait totalement être filmée lors de cet échange en coulisses avec l’humoriste Ary Abittan.

Interrogée sur un éventuel regret, elle a toutefois nuancé : « Je ne peux pas regretter. Je suis effectivement l’épouse du président de la République, mais je suis avant tout moi-même. Et donc quand je suis dans le privé, je peux me lâcher, de manière absolument pas adéquate ». Elle dit avoir voulu rassurer l’artiste, encore marqué par l’interruption la veille de son spectacle aux Folies Bergère par quatre militantes du collectif #NousToutes.

Ces dernières s’étaient introduites dans la salle, masquées, dénonçant le retour sur scène d’Ary Abittan, accusé de viol en 2021 mais définitivement blanchi par un non-lieu confirmé en appel. Malgré cette décision judiciaire, ses spectacles continuent d’être la cible régulière d'actions militantes.

La séquence révélée par un média people a immédiatement provoqué un flot de réactions. De nombreuses personnalités, actrices et créatrices de contenu ont exprimé leur solidarité avec les militantes, adoptant massivement le slogan « Moi aussi je suis une sale conne » sur les réseaux sociaux.

Face à la controverse, Brigitte Macron a tenu à réaffirmer son engagement pour la lutte contre les violences et le harcèlement, un sujet sur lequel elle affirme intervenir régulièrement, souvent dans la discrétion. « Quand on me demande de l’aide, je le fais toujours. C’est une priorité », a-t-elle insisté, rappelant que « tout ce qui arrive aux victimes [la] regarde ».

Cette intervention publique cherche à calmer les tensions alors que le débat français autour des violences sexuelles reste particulièrement vif, nourri par une mobilisation féministe active et par la question du retour médiatique d’artistes précédemment mis en cause.