- 12:35Plateformes numériques : le Maroc affine sa stratégie de régulation
- 12:10Nindohost élargit son horizon : Une expansion dans treize pays Africains pour un cloud souverain
- 11:55Microsoft intègre Grok à Azure malgré la controverse
- 11:33Paris déterminé à reconnaître l’État de Palestine
- 11:27Paris espère un geste d’humanité pour Boualem Sansal
- 11:16Trump annonce des négociations entre la Russie et l’Ukraine
- 10:54Bourita : La paix passe par la solution à deux États
- 10:49Crise des télécoms en Espagne : Telefónica paralyse les communications
- 10:45Droit d’accès à l’information au Maroc : un enjeu de transparence encore largement ignoré
Suivez-nous sur Facebook
Choose France 2025 : 20 milliards d’euros d’investissements étrangers annoncés
Le sommet "Choose France" 2025, organisé comme chaque année dans le cadre majestueux du Château de Versailles, marque un tournant stratégique pour l’économie hexagonale. Le président Emmanuel Macron a annoncé lundi l’engagement de 20 milliards d’euros de nouveaux investissements étrangers, couvrant des secteurs clés comme la défense, l’énergie, l’industrie et l’intelligence artificielle. À cette somme s’ajoutent 20 milliards d’euros supplémentaires déjà promis lors du sommet sur l’IA tenu en février à Paris.
En recevant une centaine de dirigeants internationaux, Macron a salué une édition "complète", reflet de la diversité des secteurs mobilisés : "Vous avez livré des investissements dans l’IA, les télécoms, l’hydrogène vert et l’économie circulaire. Cette édition est l’une des plus ambitieuses depuis la création du sommet."
Parmi les projets phares, le géant américain de la logistique Prologis prévoit d’investir 6,4 milliards d’euros dans quatre centres de données en Île-de-France. De son côté, la fintech britannique Revolut envisage 1 milliard d’euros d’investissements sur trois ans, avec une demande de licence bancaire française à la clé.
Le sommet a également été marqué par l’annonce d’un projet de 100 millions d’euros de la société portugaise Tekever, qui construira une usine d’assemblage de drones dans le sud-ouest de la France. Des initiatives émanent également du fonds émirati MGX, axé sur l’intelligence artificielle, et d’acteurs comme Amazon ou la société britannique Less Common Metals, active dans les terres rares.
Ce dynamisme ne masque toutefois pas les tensions économiques sous-jacentes. La France reste le premier pays d’accueil des investissements internationaux en Europe depuis six ans, selon le baromètre annuel EY, mais l’étude note une baisse continue du nombre de projets à l’échelle européenne. À l’inverse, les États-Unis enregistrent une hausse de 20 % entre 2023 et 2024, portée par les mesures fiscales et industrielles favorables de l’administration Trump, comme l’Inflation Reduction Act.
Interpellé sur les investissements massifs réalisés à l’étranger par de grandes entreprises françaises, Emmanuel Macron s’est montré lucide. Le cas du laboratoire Sanofi, qui prévoit d’investir 20 milliards de dollars aux États-Unis, suscite notamment l’indignation de plusieurs responsables politiques en France. Pour répondre à ces défis, le chef de l’État insiste sur la nécessité de renforcer les filières stratégiques : "Nous devons investir davantage dans l’IA, la technologie verte, la défense et la sécurité. C’est une véritable course mondiale."
Avec "Choose France", Emmanuel Macron continue de jouer la carte de l’attractivité et de la transformation structurelle pour repositionner la France dans le paysage économique mondial. Reste à savoir si ces annonces sauront produire des effets durables sur l’emploi industriel et la relocalisation de la valeur ajoutée.
Commentaires (0)