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Donald Trump : Un procès historique suspendu par la justice New-Yorkaise
La justice de New York a décidé vendredi de suspendre le prononcé de la peine dans le procès pénal contre Donald Trump, lié à des paiements dissimulés à l’actrice de films pour adultes Stormy Daniels. Cette décision intervient alors que les avocats de l’ancien président ont obtenu un délai supplémentaire pour présenter un recours visant à annuler le procès. Une audience décisive est prévue pour le 9 décembre, rendant improbable une condamnation avant l’investiture présidentielle du 20 janvier.
Le dossier remonte au printemps dernier, lorsque Donald Trump a été reconnu coupable de falsification comptable aggravée. Les faits reprochés concernent le paiement de 130.000 dollars effectué en 2016 pour étouffer un scandale potentiel lié à une brève relation présumée avec Stormy Daniels, que l’ancien président nie. Ce paiement aurait été dissimulé pour protéger sa campagne présidentielle victorieuse contre Hillary Clinton. En mai, un jury avait conclu à 34 délits de dissimulation, marquant ainsi une condamnation historique d’un ancien président des États-Unis.
Cependant, le prononcé de la peine, initialement prévu en juillet, a été repoussé à plusieurs reprises. La défense de Donald Trump, composée d’éminents juristes, argue que les accusations portent atteinte à sa capacité à gouverner en tant que président élu. Ses avocats, dont Todd Blanche et Emil Bove, récemment désignés pour des postes clés au sein du ministère de la Justice, demandent une suspension totale de la procédure jusqu’à la fin de son mandat en 2029. Ils s’appuient notamment sur une récente décision de la Cour suprême élargissant l’immunité présidentielle.
De son côté, le procureur Alvin Bragg, élu démocrate et figure centrale de cette affaire, a déclaré qu’il examinerait les arguments de la défense tout en maintenant son opposition à une annulation pure et simple du procès. Il a toutefois admis qu’un report prolongé pourrait être envisagé pour éviter une confrontation directe entre justice et pouvoir exécutif. Cette position reflète la complexité juridique et institutionnelle d’un dossier mêlant enjeux judiciaires et politiques.
Ce procès est unique parmi les multiples enquêtes visant Donald Trump. Bien qu’il soit impliqué dans trois autres affaires pénales, notamment pour ses tentatives présumées de renverser les résultats de l’élection de 2020, ce dossier reste le seul à avoir conduit à un procès. Malgré ces accusations, Trump a remporté l’élection présidentielle de novembre dernier face à Kamala Harris, offrant à ses partisans un argument supplémentaire pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice.
Dans ce contexte, certains experts appellent à une prudence accrue. Une tribune publiée récemment dans le New York Times souligne que le "verdict démocratique" exprimé par les électeurs lors de l’élection devrait peser dans la balance, suggérant que des poursuites pénales en cours pourraient être perçues comme une atteinte à la souveraineté populaire. Ce débat, qui oppose le droit à la légitimité politique, marque un tournant dans l’histoire démocratique des États-Unis.
En attendant la décision du juge le 9 décembre, la suspension du prononcé de la peine laisse planer l’incertitude sur l’issue de cette affaire. Si une condamnation demeure possible, les délais, combinés aux implications politiques, rendent de plus en plus probable une mise en pause prolongée des poursuites. Cette situation soulève des questions fondamentales sur la justice, la présidence et la démocratie dans une nation qui navigue entre tradition constitutionnelle et défis contemporains.
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