-
20:00
-
19:00
-
18:20
-
17:00
-
16:00
-
15:47
-
15:34
-
15:15
-
14:45
-
14:30
-
14:00
-
13:42
-
13:34
-
13:15
-
13:00
-
12:45
-
12:30
-
12:12
-
11:46
-
11:30
-
11:10
-
10:45
-
10:30
-
10:28
-
10:00
-
09:45
-
09:30
-
09:10
-
09:00
-
08:45
-
08:30
-
08:10
Suivez-nous sur Facebook
Échec des pourparlers entre les talibans et le Pakistan à Istanbul
Le dernier cycle de négociations tenu en Turquie entre le gouvernement taliban et les autorités pakistanaises pour tenter d’instaurer un cessez-le-feu durable s’est soldé par un échec. L’annonce a été faite samedi par Kaboul, qui en a attribué la responsabilité à Islamabad, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux voisins.
Dans un message publié sur X, le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a accusé la délégation pakistanaise de vouloir « rejeter toutes les responsabilités concernant sa sécurité sur le gouvernement afghan » sans manifester « la moindre volonté d’assumer ses propres engagements ». Selon lui, « l’attitude irresponsable et non coopérative » du Pakistan aurait empêché toute avancée, malgré ce qu’il décrit comme les efforts de médiation et la bonne volonté de l’Émirat islamique d’Afghanistan.
De son côté, Islamabad n’a pas officiellement réagi. Cependant, le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar, avait laissé entendre vendredi soir que les discussions n’avaient pas abouti, estimant qu’il revenait à Kaboul de respecter ses engagements internationaux de lutte contre le terrorisme. « Le Pakistan continuera d’exercer toutes les options nécessaires pour préserver la sécurité de son peuple et de sa souveraineté », a-t-il déclaré.
Un contexte de tensions persistantes
Les discussions, organisées à Istanbul, visaient à mettre en œuvre une trêve décidée le 19 octobre dernier au Qatar, après une semaine d’affrontements meurtriers à la frontière entre les deux pays. Depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan en 2021, les relations avec le Pakistan se sont fortement dégradées, notamment en raison de la présence sur le sol afghan de groupes armés hostiles à Islamabad, tels que le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP).
Les autorités pakistanaises accusent régulièrement Kaboul de tolérer, voire de soutenir ces combattants, accusation que les talibans rejettent, affirmant ne pas vouloir voir leur territoire servir de base à des opérations transfrontalières.
Une médiation internationale sous pression
La Turquie et le Qatar jouent depuis plusieurs mois un rôle de médiation, tentant de maintenir un dialogue minimal entre les deux pays, essentiels à la stabilité de l’Asie du Sud. Toutefois, l’impasse observée à Istanbul souligne la difficulté d’aligner les priorités stratégiques des deux gouvernements, à l’heure où l’Afghanistan reste isolé diplomatiquement et confronté à une crise économique aiguë.
Aucun nouveau cycle de pourparlers n’a été annoncé pour le moment.