Advertising
  • Fajr
  • Lever du soleil
  • Dhuhr
  • Asr
  • Maghrib
  • Isha

Suivez-nous sur Facebook

Logistique au Maroc : entre succès portuaire et défis d’acheminement intérieur

11:02
Logistique au Maroc : entre succès portuaire et défis d’acheminement intérieur
Zoom

Le Maroc affiche aujourd’hui un contraste frappant dans son paysage logistique. D’un côté, Tanger Med s’impose comme un modèle mondial : en 2024, le port a franchi un cap historique avec 10,2 millions de conteneurs traités et 142 millions de tonnes de fret. Ce hub stratégique, relié aux filières automobile et aéronautique, démontre que le pays peut rivaliser avec les standards internationaux.

De l’autre, certaines petites et moyennes entreprises, notamment dans l’agro-industrie et situées à l’intérieur du territoire, peinent à acheminer leurs marchandises. Dans certains cas, il faut jusqu’à deux jours pour rejoindre les quais portuaires ou rallier Casablanca, une situation qui pèse lourd sur la compétitivité. Selon des données sectorielles, la logistique représente près de 15 % du prix départ-usine dans l’agroalimentaire et 10 % dans l’automobile.

Le marché logistique marocain, estimé à 24 milliards de dollars en 2025, connaît une progression continue. Toutefois, cette dynamique cache des fragilités persistantes : interconnexions limitées entre rail, route et maritime, procédures administratives encore perfectibles, manque criant d’entrepôts « grade A » dans les zones clés comme Casablanca et Kénitra. Ces derniers, conformes à des standards précis de capacité et d’équipement, sont pourtant essentiels pour optimiser la gestion des flux.

Pour remédier à ces goulets d’étranglement, les acteurs du secteur avancent quatre priorités :

  • Optimiser le premier et le dernier kilomètre via la création de mini-hubs routiers connectés aux axes autoroutiers et l’instauration de livraisons nocturnes pour désengorger les villes.
  • Renforcer le fret ferroviaire, en développant des embranchements industriels et des wagons modulaires, avec un potentiel de réduction de 30 % du coût kilométrique sur l’axe Tanger–Casablanca.
  • Simplifier davantage les formalités douanières, notamment grâce à la dématérialisation via PortNet, déjà en place depuis fin 2024.
  • Accélérer la digitalisation et la transition verte, par l’usage de la blockchain pour le suivi des exportations périssables et la mise en place d’indicateurs de performance environnementale incitant à l’automatisation et à l’électrification.

Si ces réformes sont menées dans les délais, le coût logistique moyen pourrait passer de 15 % à 9 % du prix fabriqué, offrant ainsi un avantage compétitif majeur au « Made in Morocco » et consolidant la place du Royaume dans les chaînes de valeur mondiales.



Lire la suite

×

Téléchargez l'application Walaw