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Fraude aux devises et acquisitions à l’étranger : enquête sur deux Marocains
Des investigations menées conjointement par l’Office des changes et l’Administration des douanes et impôts indirects ont révélé d’importantes opérations illégales de transfert de devises à l’étranger, impliquant une femme d’affaires et un architecte marocains. Ces pratiques ont été détectées à travers des transactions de change suspectes, des dépenses touristiques conséquentes et l’acquisition de biens qualifiés de « somptuaires », tant mobiliers qu’immobiliers, dépassant largement les plafonds légaux des allocations de voyages accordées au fil des années.
Selon des sources proches du dossier, les investigations ont été déclenchées suite à des alertes émises par des institutions financières européennes, notamment françaises. Ces signalements, échangés dans le cadre de la coopération internationale contre le blanchiment et la fraude financière, ont fourni des informations précises sur les deux personnes mises en cause.
La femme d’affaires utilisait des structures légales au Maroc salons de coiffure et d’esthétique, ainsi qu’une société d’import-export de matériel ménager pour dissimuler ses activités réelles. Ces structures lui ont permis d’acquérir un appartement de prestige à Paris. Les contrôleurs de l’Office des changes n’ont trouvé aucune demande d’autorisation pour cet achat, ni pour les études de ses enfants à l’étranger.
Le second suspect, un architecte, a attiré l’attention des enquêteurs en raison de ses dépenses touristiques élevées en France, en Espagne et aux Pays-Bas. Les autorités financières espagnoles ont confirmé qu’il avait acquis un bien immobilier via le nom d’une proche, dans le but d’en transférer ultérieurement la propriété.
Les équipes de surveillance douanière ont exploité des données provenant de plusieurs pays européens pour analyser les montants de TVA remboursés aux suspects. Ce mécanisme a permis d’estimer l’ampleur réelle de leurs dépenses et acquisitions à l’étranger.
L’Office des changes rappelle que les infractions relatives au transfert illégal de devises peuvent entraîner des sanctions allant jusqu’à six fois le montant des sommes transférées, et des peines d’emprisonnement de trois mois à cinq ans. La réglementation impose également le rapatriement et la conversion en dirhams des fonds générés à l’étranger afin de préserver la stabilité des réserves de devises et l’équilibre des échanges extérieurs.
Les investigations ont mis en évidence un schéma régulier de transferts illicites via des intermédiaires européens, suivis d’acquisitions immobilières non autorisées. Initialement concentrées sur les dépassements de plafonds de dépenses touristiques, elles ont permis de découvrir des biens non déclarés à l’étranger. Les enquêtes se poursuivent dans plusieurs pays européens afin d’identifier d’éventuelles autres propriétés détenues illicitement.