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Gaza : Guterres dénonce une aide meurtrière
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a vivement dénoncé vendredi un système d’aide humanitaire « militarisé » dans la bande de Gaza, qualifié de « meurtrier ». Cette déclaration survient alors que les bilans humains s’alourdissent, dans un contexte où l’accès à la nourriture devient un enjeu de vie ou de mort pour les civils palestiniens.
« Les gens sont tués simplement en essayant de nourrir leurs familles. Chercher de la nourriture ne devrait jamais être une condamnation à mort », a martelé Guterres depuis le siège des Nations unies à New York. Il pointe directement du doigt le mécanisme de distribution dirigé par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), appuyée par Israël et les États-Unis, qu’il accuse d’alimenter le chaos au lieu d’y mettre fin.
Selon les autorités locales de la Défense civile palestinienne, au moins 62 personnes ont été tuées vendredi, dont dix civils venus chercher de l’aide près d’un centre de distribution. Ce chiffre vient s’ajouter aux 550 morts recensés depuis fin mai dans les files d’attente pour l’aide humanitaire, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Un système opaque au cœur des critiques
La GHF, dont les activités sont enveloppées de zones d’ombre, est au cœur de la controverse. L’ONG Médecins sans frontières (MSF), présente sur le terrain, a exigé son démantèlement, dénonçant « un simulacre de distribution alimentaire » à l’origine de véritables « massacres à la chaîne ».
Face à ces accusations, les autorités israéliennes se défendent. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté les allégations du journal Haaretz sur des ordres présumés donnés à des soldats pour tirer sur des civils désarmés, qualifiant ces affirmations de « mensonges malveillants » et dénonçant des accusations aux relents antisémites.
Une aide piégée entre guerre et propagande
L’aide humanitaire est désormais au cœur d’une bataille non seulement militaire mais aussi diplomatique. Si Israël affirme avoir partiellement assoupli le blocus imposé à Gaza depuis mars, les organisations sur le terrain dénoncent un accès contrôlé, chaotique et souvent mortel pour les populations.
La confusion règne également sur la responsabilité directe des tirs. L’armée israélienne, sollicitée par l’AFP, affirme enquêter, tout en niant avoir ouvert le feu sur des civils dans le centre de la bande de Gaza.
Un conflit sans trêve
Pendant que la faim tue, les combats, eux, ne faiblissent pas. Les Brigades al-Qassam et al-Quds continuent de revendiquer des attaques contre les soldats israéliens. L’État hébreu poursuit son offensive militaire, déclenchée en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui avait coûté la vie à plus de 1.200 personnes en Israël.
Depuis lors, les représailles israéliennes ont fait plus de 56.000 morts dans la bande de Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres jugés fiables par l’ONU.
Ce nouvel épisode souligne une réalité dramatique : à Gaza, la frontière entre aide humanitaire et stratégie militaire semble de plus en plus floue. Dans un territoire ravagé par la guerre, l’espoir d’un répit passe par la reconstruction d’un système d’aide neutre, sécurisé et véritablement centré sur les besoins vitaux des populations civiles.
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