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Gestion des catastrophes naturelles : le Maroc renforce son plan d'action

Gestion des catastrophes naturelles : le Maroc renforce son plan d'action
Samedi 15 - 08:20
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Le Maroc se trouve à la croisée des chemins, confronté à une diversité de phénomènes naturels qui mettent à l’épreuve sa résilience. Entre tremblements de terre dévastateurs dans le Haut Atlas et inondations meurtrières dans le sud-est, le pays n’a d’autre choix que de réagir. Face à cette réalité, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dévoilé un plan d’action ambitieux visant à renforcer la gestion des catastrophes naturelles.

Un programme de réhabilitation post-catastrophe

Les récentes inondations, causées par des précipitations record dépassant 3 300 m³/s, ont engendré des pertes humaines et la destruction de 1 100 maisons dans plusieurs provinces, dont Tata, Errachidia, Midelt et Ouarzazate. En réponse, le gouvernement a mis en place un programme de réhabilitation doté d’un budget de 2,5 milliards de dirhams. Ce programme vise à restaurer les infrastructures endommagées et à soutenir les populations sinistrées.

Ce plan comprend plusieurs volets, notamment :

  • 105 millions de dirhams pour l’aide financière à la reconstruction des habitations.
  • 2 010 millions de dirhams pour la réparation des routes.
  • 75 millions de dirhams pour renforcer les réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement.
  • 293 millions de dirhams pour soutenir les activités agricoles.
  • 17 millions de dirhams pour la réhabilitation des infrastructures publiques.

Une vision stratégique à long terme

Dans une approche durable, le Maroc a élaboré une stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes 2020-2030, comprenant 18 programmes ciblant les inondations, les tremblements de terre, les glissements de terrain et les tsunamis. Un plan d’action complémentaire est également prévu pour la période 2021-2026.

Des projets de prévention et d’atténuation des risques

Le ministre de l’Intérieur a souligné l'importance des investissements structurels et non structurels pour prévenir les catastrophes naturelles. Depuis 2016, 321 projets ont été financés à hauteur de 4,68 milliards de dirhams, dont un tiers provient du Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles. Parmi ces projets :

  • 139 visent la protection contre les inondations.
  • 177 se concentrent sur l’évaluation et la connaissance des risques.

Des avancées significatives incluent :

  • L’élaboration de cartes de constructibilité pour identifier les zones à risque.
  • La mise en place de cartes nationales de détermination des risques naturels.
  • L’application de la loi n° 15-36 sur l’eau et du décret n° 2.23.80 sur la protection contre les inondations.

Modernisation des systèmes d’alerte et de surveillance

Le gouvernement marocain accorde une priorité à la modernisation des outils de surveillance et d’alerte précoce. Cette initiative comprend :

  • L’acquisition de technologies avancées pour améliorer les prévisions météorologiques.
  • Le renforcement de la couverture radar.
  • La mise en place de systèmes d’alerte précoce.

Un projet pilote, Vigirisques Inondations, sera bientôt lancé dans les régions de Mohammedia, Al Haouz, Kénitra et Guelmim afin d’améliorer la gestion des risques d’inondations.

Un dispositif de couverture des conséquences des catastrophes

Le sous-programme 3 prévoit un système de couverture des conséquences des catastrophes, combinant assurances et dispositifs de solidarité pour les citoyens non assurés. L’objectif est de garantir une intervention rapide et efficace en cas de calamité.

Avec ces mesures, le Maroc renforce sa résilience face aux catastrophes naturelles et démontre une volonté ferme de protéger ses citoyens et leurs biens tout en assurant un développement durable.

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