Holmarcom négocie le rachat des 67% de BNP Paribas dans BMCI

08:58

Le paysage bancaire marocain pourrait connaître un tournant majeur. BNP Paribas et le Groupe Holmarcom ont officialisé, jeudi, l’ouverture de discussions exclusives en vue de l’acquisition par Holmarcom des 67% de participation détenus par BNP Paribas dans le capital de BMCI. Une annonce qui vient confirmer les spéculations qui circulaient depuis plusieurs semaines dans les milieux financiers.

Dans un communiqué, BMCI indique que son actionnaire majoritaire lui a confirmé être engagé dans ces discussions exclusives avec Holmarcom, un partenaire historique présent au capital de la banque depuis trois décennies. La direction précise que les pourparlers restent à un stade préliminaire et qu’aucune décision ferme n’a encore été arrêtée.

De son côté, Holmarcom a également confirmé ces discussions, tout en soulignant qu’il s’agit d’une première phase exploratoire. Le groupe marocain, déjà fortement implanté dans les secteurs de l’assurance, de l’agroalimentaire et de la logistique, renforcerait considérablement sa présence dans la banque s’il venait à concrétiser cette opération.

BNP Paribas, pour sa part, a informé BMCI de sa volonté de maintenir ses activités de banque d’investissement au Maroc, via son bureau régional. Une manière de réaffirmer son intérêt stratégique pour le Royaume malgré cette possible cession.
« Nous communiquerons en temps voulu si un projet venait à se concrétiser, conformément à la réglementation », indique BMCI dans sa note, une formulation reprise presque mot pour mot par Holmarcom.

Si elle se matérialise, l’opération marquerait l’un des mouvements capitalistiques les plus significatifs du secteur bancaire marocain de ces dernières années. Elle repositionnerait Holmarcom comme un acteur bancaire de premier plan et ouvrirait une nouvelle phase stratégique pour BMCI, avec potentiellement une gouvernance et une orientation refondées.

En attendant, les marchés restent suspendus à l’évolution des négociations, dont l’issue pourrait redessiner une partie du paysage financier national.