Advertising

Inondations au Texas : le bilan dépasse désormais les 100 morts

07:25
Inondations au Texas : le bilan dépasse désormais les 100 morts
Zoom

Le centre du Texas vit l’une des pires tragédies climatiques de son histoire. Selon un bilan actualisé lundi par les autorités locales, au moins 104 personnes ont perdu la vie dans les inondations dévastatrices qui ont frappé la région. Le comté de Kerr, particulièrement touché, déplore 84 victimes, dont 28 enfants, alors que les secours poursuivent toujours leurs recherches.

Parmi les drames les plus poignants figure celui survenu au camp de vacances chrétien pour filles Camp Mystic, situé sur les rives du fleuve Guadalupe. L’établissement, qui hébergeait environ 750 personnes, a perdu 27 enfants et moniteurs, selon les responsables du site. L’émotion est immense à travers tout l’État.

« Le Texas est en deuil. La douleur, le choc de ce qui s’est passé ces derniers jours ont brisé le cœur de notre État », a déclaré le sénateur texan Ted Cruz lors d’une conférence de presse, qualifiant cette catastrophe de « cauchemar ».

Les pluies diluviennes qui se sont abattues vendredi — jour de fête nationale aux États-Unis — ont fait monter les eaux du fleuve Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes, atteignant près de 300 mm de précipitations par heure, soit un tiers de la moyenne annuelle de la région. Des crues soudaines auxquelles le sol, asséché par la chaleur, n’a pu faire face.

Le président Donald Trump a signé une déclaration de catastrophe fédérale dès le week-end, permettant ainsi l’envoi d’aides d’urgence au Texas. Il est attendu sur place vendredi, a confirmé la Maison Blanche, tout en balayant les critiques sur l’impact des coupes budgétaires opérées dans les services météorologiques américains.

« Tenir le président Trump pour responsable de ces inondations est un mensonge odieux », a martelé sa porte-parole Karoline Leavitt, assurant que les prévisions et alertes émises par le National Weather Service (NWS) étaient « précises et en temps voulu ». Pourtant, selon le New York Times, plusieurs postes du NWS étaient vacants dans l’État au moment de la catastrophe.

Sur le terrain, plus de 400 secouristes, appuyés par hélicoptères, bateaux, plongeurs et drones, continuent de fouiller la zone sinistrée, notamment aux abords de Camp Mystic, dans la localité de Hunt. Dans les décombres encore humides et parmi les arbres déracinés, les familles espèrent toujours un miracle, à l’image de Michael McCown, qui a finalement confirmé lundi la mort de sa fille de huit ans, Linnie.

Des voix s’élèvent pour réclamer des systèmes d’alerte plus efficaces. À San Antonio, Nicole Wilson, mère de famille, a lancé une pétition en ligne :
« Une sirène déclenchée, rien que cinq minutes, aurait pu sauver chacun de ces enfants », a-t-elle affirmé, déplorant l'absence d’un système d’alerte sonore qui aurait pu avertir les familles et les établissements vulnérables.

Les autorités ont maintenu lundi des alertes aux inondations jusqu’à 19h (heure locale), alors que les rivières, bien que revenues à leur lit, laissent derrière elles un paysage de désolation.

Ces crues subites ne sont pas inhabituelles au Texas, mais leur intensité soulève de nouveau la question du rôle du changement climatique. Selon la communauté scientifique, l’augmentation des températures provoquée par les activités humaines favorise des épisodes extrêmes plus fréquents, comme les pluies torrentielles, les sécheresses prolongées ou les vagues de chaleur.

Le Texas, endeuillé et meurtri, doit désormais faire face à un double défi : soigner les blessures humaines et reconstruire, tout en repensant sa capacité d’adaptation aux catastrophes naturelles d’un monde en mutation.


Lire la suite

×

Téléchargez l'application Walaw