- 17:05Le Rwanda claque la porte de la CEEAC : un retrait aux allures de désaccord politique
- 16:04Maroc-Bénin : un match amical à guichets fermés sous haute organisation à Fès
- 15:00Dirham en hausse face à l’euro et au dollar
- 14:00Israël accuse un secouriste de Gaza d’être un terroriste
- 13:34Nice 2025 : le Maroc, moteur africain d’une économie bleue durable
- 13:03Trump déploie la Garde nationale en Californie
- 12:00Au Maroc, l’industrie ferroviaire prend son envol vers l’avenir
- 11:33Khaby Lame expulsé des États-Unis : l'influenceur TikTok rattrapé par les lois sur l'immigration
- 11:00L’Unesco veut équiper 10 000 navires pour une surveillance inédite des fonds marins
Suivez-nous sur Facebook
Israël accuse un secouriste de Gaza d’être un terroriste
Une nouvelle escalade verbale vient alourdir le climat déjà explosif dans la bande de Gaza. Dimanche, l’armée israélienne a publiquement accusé Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, d’être un membre actif du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans l’enclave palestinienne. Ce dernier a aussitôt nié toute affiliation politique ou militaire, qualifiant ces accusations de "mensongères" dans une déclaration à l’AFP.
Selon les autorités israéliennes, cette affirmation se base sur des "documents retrouvés lors d’opérations militaires à Gaza", sans en préciser ni la date, ni le contexte de découverte. Des copies de ces documents, présentés comme des listes d’appartenance au Hamas, ont été transmises à des médias internationaux. Toutefois, leur authenticité n’a pu être vérifiée de manière indépendante.
L’armée accuse également Mahmoud Bassal de diffuser des informations biaisées sur ses opérations dans la bande de Gaza, dans le but — selon elle — de soutenir les objectifs de guerre du Hamas. En réponse, le principal intéressé insiste sur le caractère humanitaire de sa mission : "Je ne travaille pour aucune organisation militaire. Notre mission est de secourir les civils, dans le respect du droit international".
Depuis plusieurs décennies, la Défense civile joue un rôle essentiel dans les secours d’urgence à Gaza. Elle est notamment mobilisée lors des frappes israéliennes pour évacuer les blessés et les morts, souvent des femmes et des enfants, comme en attestent de nombreuses images diffusées par les agences de presse internationales. L’organisation reste l’une des rares sources locales d’informations sur les pertes humaines, dans un contexte où les journalistes internationaux peinent à accéder au terrain.
Les tensions autour de cette affaire interviennent alors que la Défense civile accuse elle-même l’armée israélienne d’avoir récemment tué plusieurs civils près de centres de distribution alimentaire. Ces accusations croisées interviennent dans un contexte particulièrement tendu : la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 est entrée dans son 21e mois.
Le conflit, qui a fait 1.218 morts côté israélien — majoritairement des civils — selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles, a causé des pertes bien plus lourdes à Gaza. D’après le ministère de la Santé gazaoui, plus de 54.772 Palestiniens auraient été tués, un chiffre jugé crédible par les Nations unies, bien qu’impossible à confirmer de manière indépendante en raison des conditions d’accès restreintes.
Dans cette guerre de l’information qui se joue en parallèle du conflit armé, les accusations portées contre Mahmoud Bassal soulignent combien la frontière entre communication, propagande et opérations militaires est aujourd’hui plus floue que jamais. Pour de nombreux observateurs, cette affaire illustre la difficulté croissante à distinguer faits avérés et récits instrumentalisés dans l’un des conflits les plus médiatisés et complexes de notre époque.
Commentaires (0)