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L’affaire Christophe Gleizes ravive les tensions entre Paris et Alger
L’affaire Christophe Gleizes continue de secouer la scène diplomatique franco-algérienne. La confirmation, par la cour d’appel de Tizi Ouzou, de la condamnation à sept ans de prison du journaliste français a déclenché un nouveau cycle de réactions politiques en France, dont celle particulièrement virulente de Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains et ancien ministre de l’Intérieur. Pour lui, ce verdict illustre un profond déséquilibre dans les relations entre Paris et Alger, un déséquilibre qu’il juge désormais « intenable ».
Bruno Retailleau a estimé que la décision de justice mettant en cause Christophe Gleizes révèle une asymétrie persistante dans les attentes respectives des deux capitales. Selon lui, la France a trop longtemps fait preuve d’une patience unilatérale, tandis que l’Algérie bénéficierait d’une tolérance diplomatique excessive. « L’heure est venue de revoir les fondements de nos relations », a-t-il affirmé, en appelant à une réévaluation du principe de réciprocité dans les rapports bilatéraux.
Il a rappelé que la famille du journaliste avait opté pour la discrétion depuis son arrestation, espérant une résolution rapide grâce à l’action diplomatique française. Pourtant, souligne Retailleau, l’absence de pression claire de Paris n’a conduit à aucun résultat tangible. L’affaire, selon lui, ne constitue pas seulement une offense à l’exécutif français, mais remet en cause la posture même de l’État dans sa relation avec Alger.
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, libéré quelques jours avant la confirmation du jugement, avait laissé entendre que les prises de position trop fermes pourraient parfois retarder les avancées diplomatiques. Retailleau répond que cette prudence n’a plus lieu d’être et que l’heure est à la fermeté : les relations – déjà tendues – doivent être rééquilibrées pour restaurer une forme de respect mutuel.
La condamnation de Christophe Gleizes intervient dans un contexte diplomatique particulièrement fragile. Malgré quelques signes d’apaisement récents, dont la libération de Boualem Sansal, les relations entre Paris et Alger restent marquées par des frictions : durcissement des conditions de visa, expulsions diplomatiques, visites officielles reportées, ou encore divergences liées à la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Arrêté le 28 mai 2024 alors qu’il couvrait les activités de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), Christophe Gleizes avait été accusé de « promotion du terrorisme » et de détention de documents considérés comme nuisibles à l’intérêt national. Des accusations jugées disproportionnées par son avocat, qui rappelle que le journaliste, spécialisé dans l’investigation sportive, n’avait avec lui « qu’un stylo et un ballon ». Plusieurs organisations, dont Reporters sans frontières, dénoncent une atteinte grave à la liberté de la presse et une pression croissante sur les journalistes.
Le ministère français des Affaires étrangères a réitéré sa « profonde désapprobation » et renouvelé sa demande de libération du journaliste, exprimant l’espoir qu’il puisse rapidement rejoindre sa famille. Mais la confirmation de la peine apparaît aujourd’hui comme un nouveau signal d’enlisement dans un dossier devenu emblématique des tensions politiques, diplomatiques et symboliques entre les deux pays.