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L’Allemagne appelle ses ressortissants à quitter l’Iran

10:05

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L’Allemagne a exhorté vendredi ses citoyens présents en Iran à quitter le pays sans délai, dans un contexte de tensions croissantes autour du programme nucléaire iranien. Cette décision intervient moins de vingt-quatre heures après que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, réunis sous le format des E3, ont activé le mécanisme dit de « snapback », entraînant la réinstauration de sanctions des Nations unies contre Téhéran.

Dans un communiqué publié sur son site officiel, le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué : « Les citoyens allemands sont invités à quitter l’Iran. Le 28 août, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont décidé de déclencher le mécanisme de snapback en raison de violations répétées et étendues par l’Iran de l’Accord nucléaire de 2015 (JCPoA). » Le texte met également en garde contre de possibles représailles iraniennes pouvant cibler les ressortissants et les intérêts allemands.

L’ambassade d’Allemagne à Téhéran a par ailleurs précisé qu’elle ne pouvait assurer qu’une assistance consulaire limitée. Une mesure qui reflète l’ampleur des inquiétudes face à une escalade potentielle. Le mécanisme enclenché par les E3 prévoit une période de 30 jours avant la possible réactivation de résolutions onusiennes suspendues. Ces sanctions avaient été levées dans le cadre de l’Accord de Vienne de 2015, destiné à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. L’accord limitait notamment l’enrichissement de l’uranium et instaurait un système de vérification internationale renforcée.

Les trois puissances européennes ont souligné que Téhéran avait manqué de manière significative à ses engagements, justifiant ainsi l’activation de ce dispositif. La mise en garde de Berlin intervient dans un contexte régional tendu. En juin dernier, Israël avait mené une attaque surprise sur plusieurs sites militaires, nucléaires et civils iraniens, entraînant une riposte immédiate de Téhéran par des frappes de missiles et de drones. Les États-Unis étaient également intervenus en bombardant trois installations nucléaires iraniennes. Ce conflit éclair, qui a duré douze jours, avait pris fin le 24 juin après un cessez-le-feu négocié par Washington.

La crainte d’un nouvel embrasement demeure forte, alors que les menaces de représailles proférées par des responsables iraniens alimentent les inquiétudes des chancelleries occidentales.