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L'Europe commence l'année dans le rouge, la Chine inquiète
Les principales Bourses européennes ont entamé mercredi en nette baisse leur première séance de l’année dans le sillage des marchés asiatiques, pénalisés par des nouvelles inquiétantes de l’économie chinoise.
Le peu d’appétit pour les actifs risqués profite aux obligations souveraines, dont les rendements baissent fortement dans les premiers échanges.
À Paris, l’indice CAC 40 perd 2,46% à 4.614,14 points vers 08h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,39% et à Londres, le FTSE recule de 1,77%.
L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 1,98%, le FTSEurofirst 300 1,54% et le Stoxx 600 1,59%.
Les Bourses européennes ont souffert en 2018, Londres (-12,48%) et Francfort (-18,26%) subissant leur plus forte contraction annuelle depuis 10 ans. Paris (-10,95%) a connu pour sa part sa plus mauvaise année depuis 2011.
Les craintes pour l’économie mondiale ne vont pas disparaître en 2019.
L’activité manufacturière chinoise s’est contractée en décembre pour la première fois en 19 mois, montrent les résultats publiés mercredi de l’enquête réalisée par Caixin/Markit auprès des directeurs d’achats.
Cette enquête souligne les difficultés de la deuxième économie du monde sur fond de conflit commercial entre Pékin et Washington.
En Europe, où la croissance montre également des signes de tassement, la tendance pourrait évoluer avec la publication dans la matinée des résultats des enquêtes d’IHS Markit auprès des directeurs d’achat (PMI) sur l’activité du secteur manufacturier dans les économies de la zone euro au mois de décembre.
VALEURS
En Bourse en Europe, tous les commpartiments sont dans le rouge et les secteurs les plus exposés à la Chine souffrent particulièrement, à commencer par les ressources de base, dont l’indice Stoxx abandonne 3,35%.
L’automobile cède 2,67% avec des replis marqués pour les constructeurs français après les chiffres des immatriculations de décembre en France publiés mardi, qui montrent une chute de 14,47% du marché sur un an, l’année 2018 se soldant par une croissance de 2,97%.
Renault perd 3,2% et PSA 3,13%.
Les banques (-2,45%) sont également à la peine dans un contexte de baisse des rendements obligataires.
A WALL STREET
Les contrats à terme sur les indices de Wall Street sont orientés nettement à la baisse, de l’ordre de 1,5% à plus de 2%. La Bourse de New York a fini lundi en hausse mais dans des volumes réduits pour la dernière séance de l’année 2018, la pire depuis dix ans pour les actions américaines.
EN ASIE
Les Bourses chinoises ont pris de plein fouet l’annonce d’une contraction du secteur manufacturier en Chine. L’indice SSE composite de la Bourse de Shanghai a perdu 1,1% et l’indice Hang Seng de Bourse de Hong Kong a cédé 2,8%.
La Bourse de Tokyo est restée fermée en raison d’un jour férié.
TAUX
Sur le marché obligataire, la tendance au repli des rendements des emprunts d’Etat américains se poursuit sur des anticipations d’un ralentissement du rythme du resserrement monétaire aux Etats-Unis. Le taux des Treasuries américains à 10 ans est ainsi repassé sous 2,67%.
En Europe, le Bund de même échéance recule nettement dans les premiers échanges parallèlement au repli des actions, abandonnant plus de sept points de base pour repasser sous 0,18%, à un plus bas depuis avril 2017.
Le rendement des obligations d’Etat italiennes à dix ans a touché pour sa part un plus bas de trois mois et demi en réaction à l’annonce samedi de l’approbation par le Parlement italien du projet de budget pour 2019.
CHANGES
Le dollar, qui souffre également de la perspective d’une pause de la Réserve fédérale dans le relèvement de ses taux d’intérêt, perd un peu de terrain face à un panier de référence..
Les devises refuges, comme le yen (+0,6%), sont particulièrement recherchées.
De son côté, l’euro recule de 0,2% face au dollar, autour de 1,1435, avant la publication des indices PMI de la région.
PÉTROLE
Les contrats de référence du brut perdent près de 1%, pénalisés par les signes d’un ralentissement de l’économie mondiale et les craintes entourant la surabondance de l’offre.
Le brut léger américain (WTI) et le Brent de mer du Nord ont perdu respectivement 25% et 19,5% en 2018.
Source : Reuters