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L’Union européenne envisage de suspendre les financements à certaines start-up israéliennes
Face à la dégradation continue de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, la Commission européenne a proposé, lundi, de suspendre partiellement la participation d’Israël au programme Horizon Europe, en ciblant spécifiquement certaines start-up technologiques. Une mesure qualifiée de « ciblée » et « réversible » par l’exécutif bruxellois, qui reflète l’inquiétude croissante de l’Union européenne quant au respect des droits de l’homme par l’État hébreu.
Ce tournant intervient après la présentation, fin juin, d’un rapport interne estimant qu’Israël pourrait être en violation d’un article fondamental de l’accord d’association UE-Israël, relatif aux principes des droits humains. Bien que les autorités israéliennes aient récemment annoncé des pauses humanitaires quotidiennes dans les combats, la Commission juge que la situation demeure critique.
La suspension envisagée concerne essentiellement les start-up israéliennes opérant dans des secteurs sensibles, tels que la cybersécurité, les drones et l’intelligence artificielle. Ces domaines sont jugés stratégiques au regard de leur potentielle utilisation dans le contexte du conflit actuel. Cette initiative s’inscrit parmi d’autres pistes de réflexion au sein de l’UE, comme la révision de la politique de visas ou des restrictions à l’exportation, mais reste, pour l’instant, l’une des réponses les plus modérées.
La proposition sera soumise aux États membres mardi, lors d’une réunion à Bruxelles. Une décision qui risque d’exacerber les divisions déjà marquées entre les Vingt-Sept. Certains pays, à l’instar de l’Allemagne, défendent le droit d’Israël à se protéger, dans le cadre du droit international. D’autres, comme l’Espagne, adoptent une position plus critique, allant jusqu’à dénoncer un « génocide » à Gaza.
Pendant ce temps, les alertes humanitaires se multiplient. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment lancé un signal d’alarme sur les taux de malnutrition alarmants dans l’enclave palestinienne, aggravés par l’intensification des combats et les restrictions d’accès. L’aide humanitaire, bien qu’autorisée en théorie, se heurte à d’innombrables obstacles logistiques et politiques. Israël, qui garde un contrôle strict sur les points d’entrée vers Gaza, accuse pour sa part le Hamas de détourner l’aide, ce que contestent plusieurs ONG.
Dans ce contexte tendu, la démarche de la Commission européenne, bien que mesurée, représente un signal politique fort. Elle vise à rappeler l’attachement de l’UE à ses principes fondamentaux, sans pour autant rompre totalement le dialogue avec son partenaire israélien. Reste à savoir si les États membres suivront cette ligne, ou si les clivages persistants sur le dossier israélo-palestinien freineront toute action concrète.