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La directrice de la principale agence sanitaire américaine limogée par Trump

07:36

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La Maison Blanche a confirmé mercredi le renvoi de Susan Monarez, directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), moins d’un mois après sa prise de fonction. Cette décision intervient dans un contexte explosif, marqué par l’opposition croissante entre la scientifique et le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr., connu pour ses positions antivaccins.

Selon le porte-parole de la Maison Blanche, Kush Desai, la responsable « n’est pas en accord avec le programme du président » et a été démise de ses fonctions après avoir refusé de démissionner volontairement. Mais Susan Monarez conteste fermement cette version. Dans un communiqué transmis par ses avocats, elle dénonce une manœuvre politique : « En tant que personne intègre et dévouée à la science, elle ne démissionnera pas », insistent-ils, accusant Robert Kennedy Jr. de vouloir imposer des directives « non scientifiques et dangereuses ».

L’annonce de son départ a d’abord été faite par le ministère de la Santé sur X, remerciant Monarez pour ses services « dévoués ». La principale intéressée, elle, affirme ne pas avoir reçu de notification officielle.

Cette éviction a provoqué une onde de choc au sein de l’agence sanitaire américaine. Plusieurs responsables des CDC ont présenté leur démission, à l’image de Demetre Daskalakis, haut fonctionnaire de l’agence, qui a dénoncé sur X les pressions visant à produire des documents « ne reflétant pas la réalité scientifique ».

Depuis sa nomination au ministère, Robert Kennedy Jr. a entrepris une refonte radicale de la politique vaccinale, restreignant l’accès aux vaccins contre le Covid-19 et coupant les financements à la recherche. Des décisions vivement critiquées par la communauté scientifique et par d’anciens responsables de santé publique.

Confirmée fin juillet par le Sénat, Susan Monarez avait déjà succédé à un processus complexe, après le retrait du premier candidat de la Maison Blanche, jugé trop controversé. Son départ précipité fragilise davantage une institution déjà sous tension. Début août, les CDC avaient même été la cible d’une attaque armée menée par un opposant aux vaccins, renforçant le climat d’insécurité qui pèse sur ses équipes.

Au-delà du sort de Susan Monarez, ce limogeage illustre la fracture profonde qui traverse la politique sanitaire américaine : entre expertise scientifique et pressions politiques, la lutte pour la crédibilité des institutions se joue désormais au grand jour.