-
20:03
-
19:22
-
18:34
-
17:33
-
16:13
-
16:06
-
16:00
-
15:48
-
15:30
-
13:44
-
13:24
-
13:21
-
13:09
-
12:33
-
12:23
-
11:41
-
11:11
-
11:01
-
10:49
-
10:40
-
10:26
-
10:10
-
09:50
-
09:44
-
09:34
-
09:10
-
08:41
-
08:31
-
08:07
-
07:57
-
07:47
-
07:33
-
07:10
-
22:10
-
21:40
Suivez-nous sur Facebook
Le Maroc s’impose comme troisième exportateur mondial de tomates
En l’espace de vingt ans, le Maroc a opéré une ascension remarquable sur le marché mondial de la tomate, passant du 5ᵉ au 3ᵉ rang des exportateurs. Selon les données de Hortoinfo, le Royaume a vu ses volumes grimper de 217 millions de kilos en 2005 à 767 millions en 2024. Une progression qui lui permet de surpasser des acteurs historiques comme l’Espagne et la Turquie, ne laissant devant lui que le Mexique et les Pays-Bas.
Cette montée en puissance témoigne d’une transformation en profondeur du secteur agricole marocain. L’introduction de techniques de culture avancées, la généralisation des serres modernes, l’amélioration des systèmes d’irrigation et l’optimisation logistique ont permis d’accroître significativement la productivité. L’orientation vers de nouveaux débouchés, notamment en Europe du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne, a également renforcé la résilience du secteur face aux fluctuations du marché européen traditionnel.
Sur le plan financier, la dynamique est tout aussi marquante. En vingt ans, les revenus marocains liés à la tomate sont passés de 113 millions d’euros à plus d’un milliard en 2024, atteignant 1,066 milliard d’euros. Ce bond place le Maroc au 3ᵉ rang mondial en termes de valeur, confirmant sa capacité à combiner volumes élevés et compétitivité. À l’inverse, l’Espagne, longtemps leader européen, a vu ses volumes reculer malgré une légère hausse de ses recettes, signe d’un repositionnement sur des variétés plus rentables mais moins massives.
Cette évolution s’inscrit dans un paysage mondial en pleine recomposition. Le Mexique conserve sa position dominante grâce à ses exportations vers les États-Unis, tandis que les Pays-Bas consolident leur rôle de plateforme logistique et de production sous serre à haute technologie. La Turquie, qui avait atteint un pic en 2021, connaît désormais un ralentissement attribué à des tensions internes et à des contraintes climatiques.
En 2024, les exportations mondiales de tomates ont totalisé 8,2 millions de tonnes pour une valeur de 11,6 milliards d’euros. Les variétés cerise et cocktail affichent la croissance la plus vive, portées par une forte demande en produits premium et prêts à consommer — un segment sur lequel le Maroc commence également à gagner du terrain.
À travers cette progression, le Royaume confirme sa capacité à s’imposer comme un acteur incontournable de l’agro-export, renforçant son poids dans un marché solide, concurrentiel et en constante mutation.
