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Le Pakistan et l’Afghanistan annoncent un cessez-le-feu de 48 heures
Après plusieurs jours d’affrontements sanglants à leur frontière commune, le Pakistan et l’Afghanistan ont annoncé, mardi soir, un cessez-le-feu temporaire de 48 heures, destiné à apaiser les tensions croissantes entre les deux pays. La trêve, entrée en vigueur mercredi à 18 heures, vise à ouvrir la voie à un dialogue diplomatique après des échanges de tirs meurtriers survenus dans plusieurs zones frontalières.
Dans un communiqué officiel, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a confirmé l’accord, précisant que cette trêve devait « permettre aux deux parties de travailler sincèrement à une solution durable par le dialogue ». Islamabad et Kaboul affirment vouloir « prévenir toute nouvelle escalade » et « trouver une issue pacifique à un différend ancien, mais résoluble ».
Ces affrontements, concentrés autour des zones tribales de Kurram et Chaman, ont fait plusieurs dizaines de morts et de blessés depuis le début du mois. Selon les autorités locales, des forces pakistanaises et afghanes se sont affrontées à l’artillerie lourde après des désaccords liés au tracé de la frontière, appelée ligne Durand, un sujet de discorde depuis la fin du XIXᵉ siècle.
Les échanges de tirs ont entraîné la fermeture de plusieurs points de passage commerciaux, aggravant les tensions dans cette région stratégique pour le commerce transfrontalier et les mouvements migratoires. Des milliers de civils ont été contraints de fuir temporairement leurs habitations.
Ce cessez-le-feu, s’il tient, constitue une opportunité diplomatique fragile entre les deux voisins, dont les relations se sont fortement détériorées depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul en 2021. Islamabad accuse régulièrement le régime afghan de tolérer la présence du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un groupe armé responsable de multiples attaques sur le sol pakistanais.
Les dirigeants des deux pays devraient entamer dans les prochaines heures des discussions bilatérales sous médiation de diplomates régionaux, avec pour objectif de consolider la trêve et d’éviter une reprise des hostilités.