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Naturalisation en France : Bruno Retailleau impose un virage plus strict
Le ton se durcit en matière de naturalisation en France. Lundi 28 avril, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a présenté une nouvelle circulaire qui marque un tournant dans la politique d’acquisition de la nationalité française. Lors d’un déplacement à la préfecture de Créteil, il a affirmé assumer "une rupture" dans les critères d’accès à la citoyenneté, en insistant sur la nécessité de mériter la nationalité française.
Trois piliers renforcés : respect des lois, langue, et insertion professionnelle
La circulaire met l’accent sur trois exigences principales : le respect des lois, la maîtrise du français, et l’autonomie économique. Désormais, les étrangers ayant été en situation irrégulière par le passé verront leur demande automatiquement rejetée. "Le respect de nos lois est un préalable absolu", a insisté le ministre.
Concernant la langue, le niveau requis à l’oral pour l’obtention de la nationalité va être relevé, traduisant une volonté de renforcer l’intégration linguistique. À cela s’ajoute la mise en place, dès janvier 2026, d’un nouvel examen civique destiné à évaluer la connaissance de l’Histoire de France et des valeurs républicaines.
Enfin, sur le plan économique, les préfets devront s’assurer que les candidats disposent de ressources suffisantes pour vivre sans dépendre des aides publiques.
Une naturalisation plus exigeante et assumée
Bruno Retailleau, connu pour ses positions fermes sur l'immigration, justifie cette orientation en soulignant que la citoyenneté repose sur un sentiment d’appartenance et non sur un simple droit administratif. Il affirme vouloir recentrer l’attribution de la nationalité sur "ceux qui partagent nos valeurs, notre culture, et notre histoire".
Cette circulaire s’inscrit dans une série de mesures restrictives déjà amorcées en janvier avec la révision de la circulaire Valls sur la régularisation des sans-papiers. Elle est accompagnée d’un document de cinq pages et d’une charte des droits et devoirs du citoyen français, transmis à l’ensemble des préfets du territoire.
Un contexte de hausse des naturalisations
En 2024, le nombre de naturalisations par décret ou déclaration (notamment par mariage ou filiation) a atteint 66 745, en augmentation de 8,3 % par rapport à 2023. Cette progression s’explique en partie par un rattrapage technique, selon la Direction générale des étrangers en France.
Pour Bruno Retailleau, cette nouvelle circulaire vise à donner plus de cohérence à une politique migratoire qu’il veut "juste mais ferme". À quelques mois de la future présidence des Républicains (LR) qu’il convoite, le ministre affirme ainsi son positionnement résolument sécuritaire et conservateur.
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