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Rencontre à Damas entre Ahmad Al-Chareh et Mazloum Abdi sous médiation américaine
Une rencontre à haute portée politique s’est tenue mardi à Damas entre le président syrien Ahmad Al-Chareh et le chef kurde Mazloum Abdi, en présence de deux représentants américains. Ce face-à-face, le premier depuis juillet dernier, intervient dans un contexte de fortes tensions dans le nord du pays, marquées par des affrontements nocturnes à Alep.
Selon une source gouvernementale citée par l’AFP, la réunion a été organisée pour tenter de relancer l’accord conclu en mars entre le gouvernement syrien et les autorités kurdes, visant à intégrer les institutions kurdes dans l’État syrien. Cet accord, bien que symboliquement important, peine à se concrétiser sur le terrain, les désaccords persistants entre les deux camps freinant sa mise en œuvre.
La présence d’émissaires américains souligne l’importance stratégique de cette rencontre. Le commandant du Centcom, l’amiral Brad Cooper, et Tom Barrack, envoyé spécial des États-Unis, ont assisté à la réunion, illustrant la volonté de Washington de préserver une forme de stabilité dans le nord syrien, où les forces américaines soutiennent encore les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes.
Les discussions, selon des sources proches des participants, ont porté sur la sécurité dans les zones frontalières, la coopération militaire contre les cellules résiduelles de Daech et la gestion administrative des territoires kurdes. Damas souhaite reprendre le contrôle complet de ces régions, tandis que les dirigeants kurdes cherchent à préserver une autonomie locale garantie par un cadre constitutionnel.
Cette réunion intervient après plusieurs nuits d’affrontements entre milices pro-gouvernementales et forces kurdes dans la région d’Alep, faisant craindre une nouvelle escalade militaire. Washington, inquiet d’une déstabilisation du front nord, tente d’imposer une désescalade diplomatique entre ses alliés kurdes et le régime syrien, tout en maintenant la pression sur Damas.
Malgré des échanges jugés « francs mais constructifs », aucune avancée majeure n’a été annoncée à l’issue de la rencontre. Un communiqué conjoint pourrait toutefois être publié dans les prochains jours, selon une source diplomatique syrienne.
Cette médiation américaine marque une nouvelle tentative d’équilibrer les rapports entre les Kurdes, Damas et les puissances étrangères, dans un pays encore fragmenté par plus d’une décennie de guerre et de rivalités régionales.