- 17:46Le déficit commercial du Maroc s'alourdit à 133 milliards de dirhams à fin mai 2025
- 17:30Amal El Fallah Seghrouchni : « L’IA, levier de souveraineté et d’inclusion pour le Maroc »
- 17:17Le Maroc séduit les capitaux étrangers avec 14,12 milliards de dirhams d’IDE
- 17:00Forte dynamique des recettes fiscales au Maroc : +16,7 % à fin mai 2025
- 16:45Les exportations aéronautiques et minières portent la croissance marocaine en 2025
- 16:30AMFS 2025 : Washington salue le leadership du Maroc en Afrique
- 16:17Audit sous surveillance : Le conseil de la concurrence passe à l’action
- 16:15Bank Of Africa réussit une levée de fonds de 1 milliard de dirhams par émission d’obligations subordonnées
- 16:00Recettes voyages : plus de 45 MMDH à fin mai 2025
Suivez-nous sur Facebook
Terminal flottant du GNL : les Turcs se positionnent au Maroc
Le marché marocain du gaz naturel liquéfié (GNL) attire désormais l’attention des acteurs internationaux, notamment turcs. L’entreprise Karpowership, spécialisée dans les solutions énergétiques flottantes, manifeste un intérêt stratégique pour le Royaume, en proposant des alternatives innovantes pour l’import et la transformation du GNL à des tarifs compétitifs.
Lors du Forum africain de l’énergie, Ali Hjaiej, directeur adjoint des ventes pour l’Afrique chez Karpowership, a insisté sur l’importance du marché marocain, qu’il considère « stratégique et prometteur », en raison du leadership du pays dans les énergies renouvelables et la montée en puissance de l’utilisation du gaz. Il a présenté les unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU) comme une solution fiable et rapide à déployer, notamment en phase de transition énergétique, en attendant la finalisation du gazoduc Nigeria-Maroc.
Une FSRU est un navire conçu pour stocker le GNL puis le regazéifier en gaz naturel, prêt à être injecté dans les réseaux terrestres. Ces terminaux méthaniers flottants se distinguent par leur flexibilité, leur rapidité d’installation et la possibilité d’être déplacés selon les besoins. Cette technologie pourrait renforcer la diversification des approvisionnements du Maroc et optimiser la flexibilité de son système énergétique.
Une stratégie nationale pour développer le gaz naturel
Sur le plan national, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a réaffirmé récemment que le développement du secteur du gaz naturel est un levier majeur pour stimuler l’investissement, notamment dans l’industrie. Ce secteur, pilier d’une économie compétitive, doit permettre de réduire les coûts de production et de générer des emplois en phase avec la relance industrielle.
Une feuille de route ambitieuse a été mise en place pour bâtir les infrastructures nécessaires à l’émergence d’un marché national du GNL. Parmi les initiatives, la construction d’une première station GNL au port de Nador West Med et la création d’un réseau de gazoducs reliant cette station aux réseaux existants et aux zones industrielles sont prévues. Ces infrastructures seront ensuite connectées à de futurs projets comme le gazoduc Atlantique Afrique-Maroc via Dakhla.
Le gouvernement a également élaboré un projet de loi destiné à encadrer l’ensemble des activités liées au gaz naturel — importation, stockage, transport, distribution — dans le but de sécuriser le secteur et d’attirer davantage d’investissements.
Maroc-Turquie : vers un partenariat renforcé
Cette offensive turque dans le secteur énergétique s’inscrit dans un contexte de rapprochement économique entre le Maroc et la Turquie. La 6e commission conjointe de suivi de l’accord de libre-échange (ALE), tenue à Ankara, a mis en lumière la volonté des deux pays de renforcer leurs échanges commerciaux, actuellement estimés à près de 5 milliards de dollars.
Parmi les pistes évoquées figurent le renforcement de l’intégration des industries de transformation, l’organisation prochaine d’un Forum turco-marocain des affaires et de l’investissement, ainsi que des rencontres régulières pour dynamiser la coopération bilatérale.
Enjeux et perspectives
Le positionnement de Karpowership sur le marché marocain intervient dans un contexte de concurrence internationale intense. La viabilité économique et la compétitivité financière de ses propositions seront déterminantes pour l’avenir de ce partenariat. Si les technologies FSRU répondent aux besoins de flexibilité et d’efficacité recherchés par le Maroc, elles pourraient jouer un rôle clé dans la transition énergétique et la sécurisation des approvisionnements gaziers du pays.
Reste à suivre l’évolution de ce dossier, qui illustre parfaitement les enjeux géostratégiques et économiques liés au développement du secteur énergétique au Maroc, ainsi que la montée en puissance des acteurs turcs dans la région.
Commentaires (0)