- 21:32Xiaomi accélère dans l'automobile avec une levée de 5,5 milliards de dollars
- 21:06Grève en Belgique : Royal Air Maroc annule deux vols vers et depuis Bruxelles
- 20:45Ukraine et États-Unis : Un accord sur les ressources minières encore en négociation
- 20:30Le Mali mise sur une reprise de la production d’or en 2025, malgré le conflit avec Barrick Gold
- 19:56Raila Odinga envoyé spécial du Kenya pour apaiser la crise politique du Sud-Soudan
- 19:30Sidi Ifni : Une nouvelle station de dessalement pour sécuriser l'eau potable
- 18:20Fenerbahçe tourne la page Sofyan Amrabat et explore de nouvelles options
- 17:49Deux Marocains brillent au prix Katara de récitation du saint coran
- 17:47YouTube devance les chaînes traditionnelles et séduit les plus de 50 ans
Suivez-nous sur Facebook
Trafic de prêts : les entrepreneurs de Casablanca pris au piège
Les pratiques douteuses des réseaux de trafic de prêts fragilisent de nombreux entrepreneurs et commerçants. Des saisies de biens et des emprisonnements sont devenus des conséquences récurrentes pour les victimes de ces escroqueries.
Des enquêtes récentes ont mis en lumière une inquiétante tendance à Casablanca : des réseaux spécialisés dans le trafic de prêts prennent en otage des entrepreneurs et commerçants en détresse financière. Ces derniers sont attirés par des promesses de liquidités immédiates pour financer des projets urgents ou rembourser des dettes, sans se douter qu'ils se retrouveront piégés dans un gouffre financier.
Selon des sources fiables, plusieurs déclarations de suspicion émanant de groupes bancaires et de la présidence du parquet ont révélé la gravité de la situation. Les montants empruntés, allant de 50.000 à 100.000 dirhams, sont souvent accompagnés de chèques de garantie et de nantissements sur des biens immobiliers, entraînant des conséquences dramatiques pour les victimes. Beaucoup se retrouvent avec des biens saisis et risquent des peines de prison, car les emprunts ne peuvent être remboursés en raison de l'escalade des intérêts.
L'Autorité Nationale du Renseignement Financier (ANRF) a activé des enquêtes pour identifier les membres de ces réseaux malveillants. Selon les autorités, certains de ces opérateurs sont des Marocains vivant à l'étranger et détenant des nationalités européennes, ce qui complique grandement l’enquête. Les enquêteurs ont mis en évidence un système organisé, où les prêts, d'abord perçus comme une bouée de sauvetage, se transforment rapidement en pièges mortels avec des taux d'intérêt exorbitants.
Les pratiques des intermédiaires de ces réseaux sont également mises en cause. Des courtiers, dont certains banquiers, orientent les victimes vers des financements frauduleux en leur présentant l'accès aux prêts légitimes comme un processus trop complexe et trop long. En retour, ces intermédiaires perçoivent des commissions pour chaque client qu’ils introduisent.
L’ANRF intensifie ses efforts pour traquer ces réseaux et leurs acteurs. Les investigations s’étendent à des pratiques de blanchiment d'argent, souvent par le biais de commerces d'or, et à des indices de trafic de drogue, suggérant des liens entre ces réseaux de prêts et d'autres activités criminelles. Dans un effort pour contrer cette montée en puissance de la fraude, les autorités surveillent également de plus près les comptes bancaires et les transferts financiers des individus impliqués.
Les victimes de ces réseaux se retrouvent aujourd’hui souvent confrontées à des accusations d’émission de chèques sans provision, une situation qui amplifie encore leur désarroi. Alors que les autorités tentent de démanteler ces structures illégales, la communauté des entrepreneurs de Casablanca se retrouve en première ligne d’une guerre silencieuse contre la fraude financière.
Commentaires (0)