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Violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron impose l'état d'urgence
Le président de la République française, Emmanuel Macron, a décidé d'imposer l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie, un archipel français du Pacifique, en proie à de violentes émeutes ayant déjà fait trois morts. Ces émeutes ont été provoquées par un projet de réforme constitutionnelle rejeté par les indépendantistes.
Dans un communiqué, la présidence française a condamné fermement les violences et a annoncé l'instauration de ce régime d'exception qui étend les pouvoirs des autorités. Le décret sur l'état d'urgence doit être formellement pris lors d'un Conseil des ministres à 16h30 à Paris (14h30 GMT).
Emmanuel Macron a également appelé à une reprise du dialogue politique en Nouvelle-Calédonie, un territoire colonisé par la France au XIXe siècle et qui traverse actuellement une situation "insurrectionnelle", selon le représentant de l'État sur place.
Depuis les premières altercations lundi, deux nuits d'émeutes particulièrement violentes ont secoué l'île. Le bilan est déjà lourd : trois personnes ont été tuées et un gendarme se trouve entre la vie et la mort après avoir été blessé par balle à la tête. Plusieurs centaines d'autres personnes ont été blessées, dont une centaine de policiers et gendarmes, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Malgré le couvre-feu mis en place à Nouméa, la principale ville du territoire, les violences ont repris mardi soir dès la nuit tombée, marquées par de nombreux incendies, pillages et échanges de tirs, y compris contre les forces de l'ordre. L'aéroport de Nouméa est fermé depuis lundi. Deux personnes ont également été blessées par balles à Ducos, dans le nord-ouest de Nouméa, "par un garagiste qui protégeait son entreprise", selon un ministre du gouvernement local.
Face à cette situation, des milices se sont formées dans certains quartiers pour assurer la protection des habitants et des commerces. Cette situation risque cependant de dégénérer en "spirale mortelle", a averti le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc.
Le projet de réforme constitutionnelle sur le corps électoral, point de crispation de la colère des indépendantistes, a été adopté par les députés à Paris dans la nuit de mardi à mercredi. Il doit encore réunir les trois cinquièmes des voix des parlementaires réunis en Congrès.
Dans une déclaration commune, les principaux partis indépendantistes et loyalistes de Nouvelle-Calédonie ont lancé mercredi un appel "au calme et à la raison". Le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué en début d'après-midi à Paris qu'il allait proposer "dans les prochaines heures" une date de rencontre à Paris aux différentes parties prenantes de Nouvelle-Calédonie.
Créé en 1955 pendant la guerre d'Algérie (1954-1962), l'état d'urgence a déjà été instauré huit fois en France afin de répondre à des périls imminents (attentat, guerre) ou des catastrophes naturelles. Il permet notamment aux ministres et préfets d'"interdire la circulation des personnes ou des véhicules".
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