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Washington : la Garde nationale déployée armée sur ordre de Trump
La Garde nationale américaine a commencé à patrouiller armée dans les rues de Washington dimanche 24 août, marquant une nouvelle escalade sécuritaire aux États-Unis. Plus de 2.200 soldats ont été mobilisés à la demande du président Donald Trump, officiellement pour « lutter contre le crime » dans la capitale fédérale.
Selon l’armée américaine, ces réservistes du détachement spécial conjoint de Washington (JTF-DC) sont autorisés à faire usage de la force uniquement « en dernier recours » et en cas de menace « imminente de mort ou de blessure grave ».
Donald Trump justifie ce déploiement par la présence de « gangs » qui « envahiraient » Washington, affirmant vouloir « nettoyer » la ville. En juin déjà, des troupes de la Garde nationale avaient été mobilisées à Los Angeles lors des manifestations contre la politique migratoire du gouvernement fédéral.
Pourtant, les statistiques de la police de Washington montrent une baisse de la criminalité violente entre 2023 et 2024, après une forte hausse enregistrée à la sortie de la pandémie. La maire démocrate Muriel Bowser conteste les déclarations du président, que ce dernier accuse de diffuser des « chiffres faux », allant jusqu’à menacer de placer la capitale sous contrôle fédéral.
La plupart des effectifs déployés proviennent d’États dirigés par des républicains, comme la Virginie-Occidentale, la Caroline du Sud, l’Ohio, le Mississippi, la Louisiane ou encore le Tennessee. Or, traditionnellement, la Garde nationale intervient à la demande des gouverneurs en cas d’urgence nationale, comme une catastrophe naturelle, et non dans des missions de maintien de l’ordre ou de lutte contre la criminalité.
En parallèle, des agents fédéraux du FBI, de la police de l’immigration (ICE) et de l’agence antidrogue (DEA) ont également été déployés dans la capitale.