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Washington sous pression après une frappe controversée contre des naufragés présumés narcotrafiquants
Les États-Unis ont annoncé une nouvelle frappe dans l’est du Pacifique contre un bateau que Washington affirme lié au narcotrafic, causant la mort de quatre hommes. Cette opération, confirmée jeudi par le Southcom, intervient alors que la campagne militaire lancée par Donald Trump contre les réseaux de drogue suscite une contestation croissante, tant sur son efficacité que sur sa légalité.
Dans une vidéo publiée sur X, le commandement américain pour l’Amérique latine et les Caraïbes montre un navire lancé à pleine vitesse, avant d’être pulvérisé par une explosion. Selon l’armée, « les services de renseignement ont confirmé que le bateau transportait des stupéfiants illicites » et empruntait une route connue du trafic. Les quatre hommes à bord ont été décrits comme des « narcoterroristes ».
Mais derrière la communication officielle, la polémique enfle. Depuis septembre, ces frappes — principalement menées dans les Caraïbes — ont fait 87 morts, sans que des preuves tangibles d’un lien systématique avec le narcotrafic n’aient été présentées. Plusieurs élus et experts en droit international dénoncent une campagne opaque, potentiellement contraire aux conventions maritimes et au droit humanitaire.
La critique s’est intensifiée ces derniers jours, alors que le Washington Post a révélé une frappe controversée ayant visé des survivants d’une première attaque en mer des Caraïbes. Deux hommes, agrippés à l’épave en flammes de leur bateau, auraient été tués dans une seconde frappe ordonnée par l’amiral Frank Bradley.
Après visionnage des images au Pentagone, Jim Himes, principal responsable démocrate de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a livré un témoignage glaçant : « Ce que j’ai vu a été l’une des choses les plus perturbantes de toute ma carrière publique. Il s’agissait de marins naufragés, sans moyen de locomotion, que les États-Unis ont frappés. »
Face à la controverse, le ministère de la Défense nie toute directive présidentielle ou ministérielle visant à « éliminer » systématiquement les équipages interceptés. L’amiral Bradley, entendu au Capitole, a assuré n’avoir reçu aucun ordre du type « tuez-les tous ».
Du côté républicain, certains soutiennent pleinement la stratégie. Tom Cotton, président de la commission du renseignement du Sénat, a qualifié la décision « d’acte juste », estimant que les individus impliqués poursuivaient des activités criminelles menaçant la sécurité des États-Unis.
Cette opération militaire s’inscrit dans une dégradation marquée des relations entre Washington et Caracas. Donald Trump accuse Nicolas Maduro d’être à la tête d’un vaste cartel de drogue, une accusation que le dirigeant vénézuélien rejette, dénonçant une tentative américaine de renverser son régime sous couvert de lutte antidrogue.
Alors que les tensions régionales augmentent et que les critiques internes s’intensifient, la campagne du gouvernement Trump soulève une question centrale : s’agit-il d’une stratégie de sécurité efficace ou d’une escalade dangereuse aux contours juridiques flous ?