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Zelensky prêt à négocier avec Poutine : Le Kremlin balaye des "paroles vides de sens"
Le Kremlin a rejeté avec fermeté les récentes déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’est dit prêt à engager des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine. Ces propos, tenus mardi, ont été qualifiés de « vides de sens » par Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, qui a insisté sur l'absence de fondement derrière ces affirmations.
Trois ans après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les appels à des négociations se multiplient. La réélection de Donald Trump à la Maison Blanche a ravivé les espoirs d'une résolution rapide du conflit, bien que l'ex-président américain n'ait pas encore présenté de plan concret pour parvenir à la paix.
Si Zelensky a longtemps rejeté toute forme de compromis avec la Russie, il a, ces derniers mois, modifié son discours, face aux défis militaires sur le terrain. Lors d’une interview diffusée mardi, il a exprimé sa disposition à discuter avec Poutine, précisant toutefois que ces négociations seraient possibles « si cela permet de garantir la paix pour le peuple ukrainien et d’arrêter la perte de vies humaines ». Il a évoqué un format de dialogue impliquant l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne.
Cependant, le Kremlin reste sceptique. Peskov a rappelé que Zelensky avait signé un décret interdisant toute négociation tant que Poutine resterait au pouvoir, après l’annexion de plusieurs régions ukrainiennes par la Russie. Malgré tout, il a réaffirmé l’ouverture de Moscou aux pourparlers, tout en insistant sur le fait que Kiev devrait faire preuve de flexibilité.
Les conditions de la Russie, cependant, demeurent inacceptables pour l'Ukraine : la cession des quatre régions du sud et de l’est du pays, la Crimée annexée en 2014 et la renonciation de l'Ukraine à rejoindre l'OTAN.
Zelensky, dans un message de clarification mercredi, a expliqué que sa proposition de négociation constituait déjà un compromis pour l'Ukraine, tout en qualifiant Vladimir Poutine de « meurtrier et de terroriste ». Il a souligné que discuter avec le président russe, selon lui, représente une concession majeure, non seulement pour l'Ukraine, mais pour la communauté internationale.
Dans le même entretien, Zelensky a également suggéré que l'Ukraine pourrait envisager d'acquérir des armes nucléaires si elle échouait à intégrer rapidement l’OTAN, une déclaration qui a provoqué l'indignation de Moscou. Peskov a qualifié ces propos de « folie » et a averti des dangers potentiels que de telles discussions pourraient engendrer pour l’Europe.
Sur le terrain, les combats continuent de faire rage, avec des avancées russes dans l’est et le nord-est de l’Ukraine. Le Kremlin a annoncé la prise de deux villages, Baranivka et Novomlynsk. De son côté, l'Ukraine intensifie ses frappes sur les installations énergétiques russes, avec une attaque de drones ayant provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar.
Bien que les deux nations s'affrontent toujours violemment, des échanges de prisonniers de guerre ont eu lieu récemment, témoignant d'un maigre terrain d'entente entre les belligérants.
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