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L’influenceur algérien Imad Tintin jugé pour apologie du terrorisme sur TikTok
Mercredi, le tribunal correctionnel de Grenoble jugera Imad Ould Brahim, plus connu sous le pseudonyme « Imad Tintin », un influenceur algérien accusé d’avoir appelé à commettre des actes terroristes en France via des vidéos publiées sur TikTok. Ce procès s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, et intervient après une série d’arrestations liées à des contenus haineux et incitant à la violence sur les réseaux sociaux.
Des vidéos incendiaires au cœur de l’affaire
Âgé de 31 ans, Imad Ould Brahim est mis en cause pour avoir partagé des montages vidéo et des traductions appelant à des actes violents sur le sol français. L’une de ces vidéos, retirée depuis, contenait des propos extrêmes, incitant à « brûler vif, tuer et violer » en France. Ces contenus, diffusés sur TikTok, ont rapidement attiré l’attention des autorités françaises, conduisant à son interpellation le 3 janvier à Échirolles, en banlieue de Grenoble.
Initialement jugé en comparution immédiate pour « provocation directe à un acte de terrorisme », Imad Tintin avait demandé un délai pour préparer sa défense, reportant ainsi son procès. Depuis, il est placé en détention provisoire, la présidente du tribunal ayant évoqué des risques de pressions sur les témoins ou de fuite à l’étranger.
Une défense qui nie toute intention terroriste
Lors de sa première comparution, Imad Tintin a nié toute visée terroriste, affirmant que ses vidéos n’avaient pas pour but d’inciter à la violence. Son avocat, Alexandre Rouvier, a dénoncé une mise en avant médiatique prématurée, estimant que son client avait été « livré en pâture » alors que seule « l’écume du dossier » était connue. Imad Tintin, qui est sous Obligation de quitter le territoire français (OQTF), encourt jusqu’à sept ans d’emprisonnement.
D’autres influenceurs dans le viseur de la justice
Cette affaire n’est pas isolée. Plusieurs autres influenceurs algériens ont été interpellés pour des contenus similaires. Parmi eux, Youcef A., alias « Zazou Youssef », a été condamné fin février à Brest à 18 mois de prison ferme et à une interdiction du territoire français pendant dix ans. Il était accusé d’avoir appelé sur TikTok à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie.
Un autre influenceur, Boualem Naman, connu sous le pseudonyme « Doualemn », a quant à lui été expulsé vers l’Algérie début janvier après avoir partagé une vidéo appelant à « tuer » et « faire souffrir » un manifestant opposé au gouvernement algérien. Cependant, l’Algérie l’a renvoyé en France, une décision perçue comme un camouflet par les autorités françaises. Son procès se tiendra jeudi à Montpellier, où six mois de prison avec sursis ont été requis contre lui.
Enfin, Sofia Benlemmane, une Franco-algérienne suivie par des centaines de milliers de personnes sur TikTok, doit être jugée le 18 mars à Lyon. Elle est notamment poursuivie pour un live dans lequel elle a proféré des insultes en arabe à l’encontre d’une autre femme, lui lançant : « Nique ta mère, toi et ta France. »
Un contexte diplomatique tendu
Ces affaires surviennent dans un climat de tensions entre la France et l’Algérie, où les réseaux sociaux sont devenus un terrain d’expression pour des discours haineux et des appels à la violence. Les autorités françaises restent vigilantes face à ces contenus, tout en cherchant à apaiser les relations diplomatiques avec Alger.
Le procès d’Imad Tintin, tout comme ceux des autres influenceurs, soulève des questions sur la responsabilité des plateformes numériques et la régulation des contenus en ligne. Une chose est sûre : ces affaires marquent un tournant dans la manière dont la justice française aborde les discours de haine et l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux.
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