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La justice suspend l'expulsion de l'influenceur Doualemn vers l'Algérie
Le tribunal administratif de Paris a décidé, mercredi, de suspendre l’expulsion de l’influenceur algérien Doualemn vers l’Algérie. Cette décision intervient après que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ait initié une procédure d’urgence pour son renvoi, une démarche jugée non justifiée par la justice.
L’affaire a pris une tournure diplomatique en janvier, lorsque Doualemn a été renvoyé en France par les autorités algériennes à son arrivée à Alger, déclenchant une crise entre les deux pays. Depuis, les expulsions d’influenceurs algériens se sont multipliées, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes.
Le tribunal a souligné que la procédure d’expulsion d’urgence n’était pas justifiée, précisant que la présence de Doualemn en France ne représentait pas une menace immédiate à l’ordre public. Bien que l’influenceur ait été placé sous convocation judiciaire, il n’a pas été incarcéré, et la procédure d’urgence, selon la justice, ne répondait pas aux critères nécessaires pour justifier une expulsion immédiate.
Les faits reprochés à Doualemn concernent une vidéo publiée sur TikTok, dans laquelle il aurait incité à la violence envers un opposant politique algérien. Bien que la justice ait qualifié ces propos de menace à l’ordre public, elle a estimé que le cas ne nécessitait pas une expulsion urgente. Toutefois, la suspension du titre de séjour de Doualemn reste valide, et le ministère de l’Intérieur a un mois pour revoir la procédure.
Les avocates de Doualemn ont salué cette décision, la qualifiant de "camouflet" pour le ministre de l'Intérieur, qui avait cherché à contourner les procédures légales. Elles ont également annoncé qu’une demande de mise en liberté serait déposée dans les plus brefs délais.
Depuis son retour en France, Doualemn est retenu au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, en attendant la suite de la procédure.
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