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Chine-Japon : un verrouillage radar déclenche une vive réaction des États-Unis

12:09
Chine-Japon : un verrouillage radar déclenche une vive réaction des États-Unis

Les États-Unis ont dénoncé fermement l’attitude de Pékin après que des avions militaires chinois ont verrouillé leur radar sur des chasseurs japonais, un geste considéré par Tokyo comme une provocation dangereuse dans un contexte déjà marqué par de fortes tensions autour de Taïwan. Pour Washington, cet incident ne fait qu’accentuer l’instabilité dans l’Indo-Pacifique.

Un porte-parole du département d’État américain a estimé que « les actions de la Chine ne favorisent pas la paix et la stabilité régionales », rappelant le caractère « indéfectible » de l’alliance stratégique entre Washington et Tokyo. Les États-Unis se disent en contact permanent avec le Japon pour suivre l’évolution de la situation.

Selon Tokyo, des chasseurs J-15 provenant du porte-avions chinois Liaoning ont, à deux reprises, verrouillé leur radar de tir sur des avions japonais samedi, alors que ceux-ci se trouvaient dans les eaux internationales près d’Okinawa. Une telle manœuvre, rare et particulièrement hostile, relève d’un niveau d’alerte supérieur et peut être interprétée comme une étape préalable à une action armée. Le Japon a immédiatement fait décoller d’autres appareils pour sécuriser la zone.

Pékin conteste cette version. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, accuse les avions japonais d’avoir pénétré « sans autorisation » dans une zone d’entraînement chinoise, évoquant des opérations de « harcèlement » et une volonté d’attiser les tensions. Une réaction qui n’a pas convaincu Tokyo, lequel a convoqué l’ambassadeur de Chine pour exprimer une protestation officielle.

L’incident intervient alors que la région est déjà sous tension. Le ministre japonais de la Défense, Shinjiro Koizumi, a indiqué que le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, avait jugé « regrettables » ces événements, tout en soulignant l’interdépendance croissante entre la sécurité en Europe et dans l’Indo-Pacifique. Ces inquiétudes sont renforcées par une série de patrouilles conjointes russo-chinoises : deux bombardiers russes Tu-95 et deux bombardiers chinois H-6 ont récemment survolé les mers entourant le Japon, entraînant une nouvelle mobilisation de l’aviation nippone.

La Corée du Sud a également déclaré que des avions russes et chinois avaient pénétré sa zone de défense aérienne, l’obligeant à déployer ses propres chasseurs. Moscou et Pékin arguent qu’il ne s’agit là que d’exercices militaires réguliers, mais ces manœuvres projettent une image de coordination stratégique de plus en plus affirmée entre les deux puissances.

En toile de fond, les déclarations de la première ministre japonaise, Sanae Takaichi, pèsent sur le climat régional. En évoquant une possible intervention militaire du Japon en cas d’attaque chinoise contre Taïwan, elle a déclenché la colère de Pékin, qui considère l’île comme une partie de son territoire. L’incident radar de samedi apparaît ainsi comme un nouvel épisode d’un bras de fer qui s’intensifie entre les deux puissances asiatiques.

À mesure que les démonstrations de force se multiplient, les appels à la désescalade se heurtent à des postures de plus en plus affirmées. Dans l’Indo-Pacifique, les équilibres stratégiques se tendent, et chaque incident devient un signal inquiétant de la fragilité de la paix régionale.



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