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Deuxième jour sans Internet ni téléphone en Afghanistan
L’Afghanistan vit, pour la deuxième journée consécutive, dans un silence numérique inédit. Depuis lundi soir, les autorités talibanes ont ordonné la coupure des connexions par fibre optique, privant le pays de tout accès à Internet et aux réseaux mobiles. Une première depuis leur retour au pouvoir en 2021.
Dans les rues de Kaboul, le climat est à l’arrêt. « Sans téléphone ni Internet, nous sommes aveugles », témoigne Najibullah, commerçant de 42 ans. « Toutes nos activités dépendent des téléphones portables. C’est comme un jour férié : le marché est totalement paralysé ».
Selon l’observatoire NetBlocks, qui surveille la cybersécurité mondiale, la connectivité est tombée à moins de 1 % du niveau habituel lundi soir. L’AFP a d’ailleurs perdu le contact avec son bureau de Kaboul peu après 17h45 (13h15 GMT). Les vols internationaux ont également été suspendus, illustrant l’ampleur des perturbations.
Un responsable gouvernemental, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a indiqué que la coupure durerait « jusqu’à nouvel ordre », précisant que près de 9.000 pylônes de télécommunications avaient été désactivés. « Le secteur bancaire, les douanes, tout le pays sera affecté », a-t-il reconnu.
Cette décision s’inscrit dans une série de restrictions imposées ces dernières semaines. Le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, avait déjà limité l’internet haut débit dans plusieurs provinces, dont Balkh, Kandahar, Helmand et Nangarhar, au nom de la lutte contre le « vice ».
En 2024, les autorités vantaient pourtant les 9.350 kilomètres de fibre optique installés dans le pays comme un outil essentiel pour relier l’Afghanistan au reste du monde. Aujourd’hui, cette infrastructure, symbole d’ouverture, est utilisée pour imposer un isolement inédit, plongeant des millions d’Afghans dans l’incertitude et coupant les liens entre familles, administrations et marchés.