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Dick Cheney, ancien vice-président américain, est décédé à 84 ans
L’ancien vice-président des États-Unis, Dick Cheney, est décédé lundi à l’âge de 84 ans, des suites de complications liées à une pneumonie et à des maladies cardiaques et vasculaires, a annoncé mardi sa famille.
Connu pour son rôle central dans la politique américaine des années 2000, Cheney fut considéré comme l’un des vice-présidents les plus puissants de l’histoire des États-Unis.
Une carrière marquée par la longévité et l’influence
Souffrant depuis longtemps de problèmes cardiaques — il avait subi cinq crises entre 1978 et 2010 —, Dick Cheney a occupé une place unique au sein de la vie politique américaine.
Républicain de conviction, il fut chef de cabinet de la Maison Blanche sous Gerald Ford, puis secrétaire à la Défense sous George H.W. Bush, où il dirigea les opérations militaires de la guerre du Golfe (1990-1991).
Après un passage dans le secteur privé, à la tête du groupe pétrolier Halliburton (1995-2000), il revient sur le devant de la scène comme colistier de George W. Bush, dont il sera le vice-président de 2001 à 2009.
Le stratège de la « guerre contre le terrorisme »
Architecte de la réponse américaine aux attentats du 11 septembre 2001, Dick Cheney a exercé une influence déterminante sur la politique étrangère des États-Unis. Il fut l’un des principaux artisans de l’invasion de l’Afghanistan, puis de l’Irak en 2003.
Son rôle dans ces décisions, fondées sur la croyance erronée en la présence d’armes de destruction massive à Bagdad, a suscité de vives controverses et durablement marqué l’image des États-Unis dans le monde.
Sous son impulsion, l’administration Bush a également défendu l’usage de techniques d’interrogatoire coercitives, aujourd’hui largement considérées comme de la torture.
Le conflit irakien a coûté la vie à près de 5 000 soldats américains et contribué à la montée de l’organisation État islamique.
Une figure du conservatisme en rupture avec Trump
Après son retrait de la vie politique, Dick Cheney est resté une voix influente du courant néo-conservateur.
En 2024, il avait surpris le camp républicain en annonçant son soutien à la démocrate Kamala Harris, déclarant qu’il fallait « placer le pays au-dessus des clivages partisans ».
Cette prise de position illustrait son rejet ouvert de Donald Trump, qu’il jugeait « inapte » à exercer la présidence.
Dick Cheney laisse derrière lui une empreinte complexe, entre efficacité politique, stratégie militaire et controverses éthiques, symbole d’une Amérique marquée par deux décennies de guerres et de débats sur la sécurité nationale.
