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Énergies renouvelables : le Maroc parmi les cinq poids lourds arabes
Le Maroc continue de s’imposer comme un acteur de premier plan dans le paysage énergétique arabe. D’après un rapport publié par la Société arabe pour la garantie des investissements et des crédits à l’exportation (Dhaman), le Royaume figure parmi les cinq pays qui concentrent la grande majorité des projets et des flux financiers dans l’électricité et les énergies renouvelables.
Des investissements massifs dans peu de pays
La Dhaman révèle que le Maroc, aux côtés de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de la Mauritanie et de la Jordanie, capte à lui seul près de 70 % des projets recensés dans le monde arabe, mobilisant plus de 80 % des capitaux (soit 291 milliards de dollars) et générant l’essentiel des emplois créés (68 000 postes).
Un classement parallèle de Fitch Ratings place également le Royaume dans la zone “haute performance” en matière d’attractivité et de solidité du secteur énergétique. Il devance des poids lourds comme l’Égypte et l’Algérie, même s’il reste derrière le bloc du Golfe mené par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar.
Un rôle majeur dans les échanges régionaux
Au-delà des projets nationaux, le Maroc joue aussi un rôle déterminant dans les flux commerciaux liés à l’énergie. Avec les Émirats, l’Arabie saoudite, l’Irak et le Qatar, il concentre plus de 80 % du commerce arabe en équipements électriques et en courant exporté.
En 2024, les transactions régionales dans ce domaine ont progressé de 8 % pour atteindre 39,2 milliards de dollars, portées par une hausse simultanée des exportations (+9 %) et des importations (+7,8 %).
Consommation en hausse, production en expansion
La Dhaman anticipe une croissance continue de la demande électrique dans le monde arabe, estimée à +3,5 % en 2025, soit 1 296 térawattheures. L’offre suivra une trajectoire ascendante, avec une production attendue de 1 500 térawattheures fin 2025 et un objectif de 1 754 térawattheures d’ici 2030.
Un trait d’union énergétique
Au-delà de son poids statistique, le Maroc est présenté comme un maillon stratégique entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. Cette position, qui le distingue dans l’espace arabe, pourrait renforcer son attractivité auprès des investisseurs et conforter son ambition de hub énergétique régional.