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Financement des TPME au Maroc : des progrès, mais des inégalités persistantes
les Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME) au Maroc ont vu leur accès au financement progresser, mais des lacunes importantes persistent. Selon le rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) sur les infrastructures des marchés financiers et l’inclusion financière, bien que les crédits alloués aux TPME aient augmenté de 11,5 %, des disparités géographiques et sectorielles soulignent des défis à surmonter pour garantir un développement économique inclusif et équitable dans le royaume.
Une progression notable mais inégale
Les chiffres des crédits bancaires alloués aux TPME ont atteint 211,9 milliards de dirhams en 2023, contre 190 milliards de dirhams en 2022, soit une hausse de 11,5 %. Cette évolution est encourageante, mais elle révèle également d’importantes disparités dans l’allocation des financements. La répartition géographique des crédits montre une concentration marquée dans certaines régions du pays, tandis que d’autres restent largement sous-financées.
Concentration géographique : Casablanca-Settat en tête
La région de Casablanca-Settat, centre économique du Maroc, domine largement le financement des TPME, représentant à elle seule 58 % des crédits accordés. Cette concentration est le reflet de la densité des activités économiques et de la forte présence d'institutions bancaires. Cependant, ce phénomène est problématique pour les régions moins développées, comme Laâyoune-Sakia El Hamra et Béni Mellal-Khénifra, qui captent respectivement seulement 0,9 % et 0,6 % des crédits alloués. Cette situation exacerbe les déséquilibres économiques entre les différentes régions et pourrait freiner la diversification du tissu économique national.
Dynamisme dans certaines régions périphériques
Cependant, plusieurs régions ont connu une dynamique positive. Par exemple, l’Oriental a enregistré une hausse impressionnante de 37,3 % des crédits, suivi par Tanger-Tétouan-Al Hoceïma avec 36,4 %. Cette croissance est attribuée à l'augmentation des investissements et à l'émergence de nouvelles initiatives entrepreneuriales, notamment dans les secteurs du tourisme, du commerce et des services. De même, les provinces du Sud, comme Dakhla-Oued Eddahab, ont vu une hausse notable des crédits, suggérant un potentiel de développement économique dans ces zones stratégiques.
TPE sous-représentées dans les financements bancaires
Un autre point préoccupant est l’écart de financement entre les Très Petites Entreprises (TPE) et les PME. En 2023, les TPE n’ont reçu que 22 % du montant total des crédits, contre 78 % pour les PME. Si les crédits aux PME ont augmenté de 15,2 %, ceux alloués aux TPE ont stagné, avec une croissance marginale de 0,4 %. Cette différence est en grande partie due à la perception des banques selon laquelle les TPE présentent un risque plus élevé, en raison de leur taille réduite et de leur vulnérabilité face aux fluctuations économiques.
Un soutien accru pour les TPE : une nécessité pour l'inclusion économique
Pour réduire les inégalités dans le financement des TPME, il est essentiel de repenser les critères d’attribution des crédits, en particulier pour les TPE. Les banques pourraient être incitées à adopter des mécanismes de financement plus flexibles, adaptés aux spécificités de ces entreprises. Par ailleurs, des initiatives de formation et de soutien à l’entrepreneuriat pourraient aider à améliorer la gestion financière des TPE et à renforcer leur crédibilité auprès des institutions bancaires.
Une diversification des sources de financement serait également bénéfique. Des partenariats public-privé, la création de fonds de soutien aux petites entreprises, ou encore le développement de solutions de financement alternatif (crowdfunding, capital-risque, etc.) pourraient contribuer à alléger les inégalités de financement. L’objectif serait de favoriser un écosystème économique plus équilibré et inclusif, capable de soutenir la croissance des entreprises dans toutes les régions du pays.
Vers un financement plus équitable et inclusif
Bien que les chiffres du financement des TPME au Maroc témoignent d’une progression, la répartition inégale des crédits reste un défi majeur pour un développement économique harmonieux. Il est essentiel que les décideurs bancaires et économiques mettent en place des stratégies visant à corriger ces déséquilibres géographiques et sectoriels. En soutenant davantage les TPE, en particulier dans les régions les moins développées, le Maroc pourra renforcer son tissu économique national et assurer une croissance durable et inclusive.
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