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Beyrouth et Téhéran s’opposent sur l’avenir militaire du Hezbollah
Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran, Ali Larijani, entame ce lundi une tournée de trois jours en Irak puis au Liban, a annoncé la télévision d’État iranienne. Il s’agit de ses premiers déplacements à l’étranger depuis sa prise de fonctions la semaine dernière.
Cette visite survient dans un climat diplomatique tendu, alors que le gouvernement libanais vient d’approuver un plan visant à désarmer d’ici la fin de l’année le Hezbollah, puissant mouvement chiite allié de Téhéran. L’armée libanaise a été chargée de préparer les modalités de cette mesure sensible, qui suscite des réactions contrastées au sein du pays et de la région.
« Dans ce contexte particulier, nous discutons avec des responsables libanais et des personnalités influentes au Liban », a déclaré M. Larijani à la télévision iranienne, sans donner davantage de précisions sur l’agenda de ses rencontres. Le Conseil qu’il dirige joue un rôle stratégique dans la définition des politiques de défense et de sécurité de l’Iran.
Ces échanges interviennent quelques jours après de vives tensions diplomatiques. Beyrouth a dénoncé comme une « ingérence flagrante et inacceptable » les propos de responsables iraniens s’opposant ouvertement au désarmement du Hezbollah. Téhéran, de son côté, a réaffirmé son soutien au mouvement chiite, affaibli par son dernier conflit avec Israël et l’effritement de ses alliances régionales.
En toile de fond, la région reste marquée par l’escalade militaire de juin dernier, lorsque douze jours d’affrontements ont opposé l’Iran et Israël, déclenchés par des frappes israéliennes inédites sur le sol iranien, suivies de tirs de missiles et d’attaques de drones par Téhéran.
Concernant l’étape irakienne, les autorités iraniennes ont indiqué que l’objectif principal de la visite d’Ali Larijani est la signature d’un accord de sécurité bilatéral, sans en préciser le contenu.